Les populations d’Abengourou et d’Adaou s’engagent à consolider la cohésion sociale
Plus de 200 leaders d'opinion représentant les différentes communautés coutumières, ethniques et religieuses, les associations de femmes et de jeunes ainsi que les autorités administratives et de la sécurité d'Adaou, un village de la commune d'Abengourou situé à 210 km, à l'est d'Abidjan, ont pris part, le 12 février 2014, à une rencontre intercommunautaire sur le thème: ''Dialogue intercommunautaire pour une meilleure cohésion sociale''.
A cette occasion, le coordonnateur du bureau de l'ONUCI à Abengourou, Zina Luc, a salué la forte mobilisation des participants venus d'Adaou et d'Abengourou et justifié le contexte de cette rencontre ainsi que les objectifs visés. « Les différentes crises que la Côte d'Ivoire a connues, surtout la crise postélectorale, ont affaibli la cohésion sociale entre les communautés et même entre les familles.
», a-t-il indiqué.
Pour le cinquième adjoint au Maire de la commune d'Abengourou, Sanogo Mamadou, cette rencontre intercommunautaire va permettre de trouver effectivement des solutions politiques et idoines à la situation conflictuelle dans laquelle la nation ivoirienne baigne depuis quelques années.
Au nom du Préfet région et du département d'Abengourou, le premier Secrétaire général de la préfecture, Gohou Anatole, a exhorté les populations à privilégier la voie du dialogue pour une paix durable et à mettre en pratique les résultats de cette rencontre. « Oui, il est important dans ce pays que nous nous parlions, oui il est important que nous conjuguions nos efforts pour éviter les crises. Penser et dire cohésion sociale est déjà très bien, la mettre en pratique concrètement est encore mieux », a-t-il déclaré.
Au terme de cette rencontre intercommunautaire de deux jours, les participants ont pris l'engagement de contribuer efficacement à la consolidation de la cohésion sociale et ont fait des recommandations à
l'endroit des autorités locales, du Gouvernement ivoirien et des Nations Unies. Ils souhaiteraient, entre autre, la promotion du respect des droits de l'Homme et des enfants, la libre circulation des biens et des personnes, la mise en place d'une plate-forme pour la formation des leaders communautaires et des citoyens à ne pas se haïr et à ne pas se marginaliser, l'instauration du dialogue entre les autorités et les populations, etc...
Il faut indiquer qu'une prière œcuménique, une communication de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) locale ainsi que des danses traditionnelles ont animé cette rencontre intercommunautaire dans le village d'Adaou.