LES LEADERS COMMUNAUTAIRES DE ZIBOU-YAOKRO S’ENGAGENT A PRESERVER LA PAIX ET LA COHESION SOCIALE AU SECOND TOUR DU SCRUTIN PRESIDENTIEL

22 nov 2010

LES LEADERS COMMUNAUTAIRES DE ZIBOU-YAOKRO S’ENGAGENT A PRESERVER LA PAIX ET LA COHESION SOCIALE AU SECOND TOUR DU SCRUTIN PRESIDENTIEL

Zibou-Yaokro, le 22 novembre 2010... Le Bureau des Droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a poursuivi, samedi 20 novembre 2010, une série de formations qu'elle organise à l'intention des leaders communautaires dans plusieurs localités du pays. Après Bayota et Tehiri, les populations de Zibou-yaokro, situé à environ 290 km au nord-ouest d'Abidjan dans la Région du Fromager, ont pu s'informer sur la protection et le respect des droits de l'Homme en période électorale.

Le village de Zibou-Yaokro, dont la principale activité commerciale est la culture et la vente du café et du cacao, est composé de plusieurs communautés. Ces populations vivaient en harmonie jusqu'à la proclamation des résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 31 Octobre 2010, où des tensions ont fait surface entre les communautés à la suite de divergences d'opinion dans le choix des candidats.

Evoquant les barrages érigés par des partisans de formations politiques opposées à l'issue de la proclamation des résultats, Ariel Ida Ngondi de la Division des Droits de l'Homme a mis en garde les jeunes contre la tendance de se rendre justice par eux-mêmes, se mettant ainsi en marge de la loi. « En sollicitant les forces de l'ordre, qui ont le mandat de vous protéger, vous vous mettez du côté de la loi et de la justice », a-t-elle expliqué. « En barrant le passage et en empêchant les autres d'exercer leur droit de vote, vous enfreignez la loi. Il est important de laisser les services compétents faire chacun son travail pour une élection du second tour apaisé », a-t-elle ajouté.

Elle a ensuite présenté la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et le Code de bonne conduite signé par les partis politiques et a invité les militants qui soutiennent ces partis à les respecter. Mme Ngondi a aussi stigmatisé l'utilisation des enfants dans les manifestations relatives aux élections. En les impliquant dans ce genre de manifestation qui ne les concerne pas, on les met inutilement en danger et compromet leur avenir, a-t-elle signalé.

Le porte-parole de la centaine de participants a regretté d'avoir agi en marge de la loi en érigeant les barrages. Il a attribué ce comportement à un manque d'information. Pour le second tour, il a « promis de mettre à profit les enseignements des droits de l'Homme en préservant la paix et en utilisant les mécanismes légaux de recours en cas de problème ».

Après Zibou-Yaokro, la prochaine étape de la série de formations sera le village voisin de Boboloua.