Les leaders communautaires de Man s’engagent à œuvrer pour la préservation d’un environnement électoral apaisé

précédent suivant
12 juin 2014

Les leaders communautaires de Man s’engagent à œuvrer pour la préservation d’un environnement électoral apaisé

« L'atelier qui nous réunit ce jour est l'occasion pour nous d'échanger et d'évaluer ensemble la mise en œuvre des engagements pris et des recommandations faites à l'issue des Journées des Nations Unies des 28, 29, et 30 mai 2013 à Man » : telle est la déclaration faite à l'ouverture de l'atelier du suivi des Journées des Nations Unies (JNU), le mardi 10 juin 2014, par le représentant des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et chef de la délégation onusienne, Samira Keita. La rencontre a eu lieu dans la salle de réunion du Centre d'Excellence des Femmes de Man (CEFM), ville située à environ 600 km au nord-ouest d'Abidjan.







Cette activité a été organisée par le bureau de l'Information publique de l'ONUCI à l'intention d'une quarantaine de leaders communautaires de Man issus des associations de femmes et des jeunes, des chefferies traditionnelle et religieuse, des communautés étrangères, des ONG, des forces de défense et de sécurité et des medias. Elle a été une occasion pour les partenaires de l'ONUCI de faire le bilan de leurs activités, un an après les JNU tenues à Man et d'identifier les nouveaux obstacles au maintien de la cohésion sociale ainsi que les défis à surmonter pour l'élection présidentielle de 2015.



Pour rappel, les participants à ces JNU avaient recommandé, entre autres, l'implication des leaders d'opinion dans les processus de réconciliation nationale et de cohésion sociale et des chefferies traditionnelle, religieuse et communautaire dans la gestion des problèmes liés au foncier rural. Autres

recommandations faite en 2013 au cours de ces assises, la gestion efficiente de la libre circulation des personnes et des biens et la sécurisation effective de la région du Tonkpi, frontalière aux pays voisins, par les forces de défense et de sécurité ; le désarmement et la réinsertion des ex-combattants et des jeunes à risque pour un environnement social apaisé, etc.



Il ressort du bilan fait au cours de l'atelier de suivi du 10 juin 2014 que les différents points de recommandations des JNU de mai 2013 ont été partiellement exécutés faute d'appui et de soutien technique de la part des bailleurs de fond ; d'où, beaucoup reste à faire.



Les participants à l'atelier de suivi ont salué les efforts de la communauté internationale et particulièrement ceux de l'ONUCI. Ils ont préconisé la poursuite des renforcements de capacité des chefferies traditionnelle et religieuse, de la jeunesse, des femmes et des force de l'ordre, ; la multiplication des séances de sensibilisation sur la cohésion sociale, la réconciliation et la culture de la paix en vue de préparer un environnement électoral apaisé.







« La tenue de cet atelier est un honneur pour nous et nous sommes heureux d'être parmi les régions bénéficiaires de cet atelier », a fait savoir le Chef de division à la préfecture de Man et représentant le Préfet de région, René Angaman Brou. Cette formation, au regard des enjeux sociaux et de développement, a-t-il ajouté, augure de bonnes perspectives tant à la richesse des questions posées, mais aussi et surtout, des qualités des personnes ressources capables d'anticiper et d'apporter les solutions attendues, en vue d'éviter les violences électorales. Il a ensuite exhorté les participants au devoir qui appelle leur implication et engagement pour la marche vers une émergence électorale, avec pour objectif majeur, « zéro cas de violence », pendant les élections à venir.



Lors de la cérémonie de clôture de l'atelier, René Angaman s'est dit persuadé que les compétences et habiletés acquises au cours de ces assises constituent des outils clés pour le plein succès de la mission des participants. « Cependant, l'important pour nous reste que vous traduisiez tous les efforts, toutes les recommandations appropriées en actes concerts, avec des résultats visibles et mesurables sur le terrain pour que les élections apaisées soient une réalité dans la région du Tonkpi », a conclu le représentant du Préfet de région.