Bondoukou, le 03 novembre 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a procédé, le mercredi 2 novembre 2011, à Bondoukou, à 416 km au nord-est d'Abidjan, à une séance de sensibilisation et d'échanges sur la réconciliation nationale et la culture de la paix avec les femmes du marché de la ville, réunies au sein de l'Union pour la Solidarités des Femmes de Bondoukou (USOFEB).

Au cours de cette rencontre, Désiré Ndagijimana du Bureau de l'Information publique a exhorté les femmes à se réconcilier, à vivre dans la cohésion sociale. « Je vous demande de vous engager résolument dans le processus de réconciliation pour que nous allions vers une paix durable afin que chacune de vous puisse vaquer à ses occupations de façon paisible», a-t-il souligné. M. Ndagijimana a, par ailleurs, ajouté que les femmes devraient s'impliquer tant au niveau familial que communautaire pour faire de la crise un lointain souvenir.

Selon Yacynthe Brou de la Section de la Protection de l'Enfance de l'ONUCI, il revient aux femmes de protéger leur progéniture à la veille des élections législatives, car les enfants ne sont pas concernés par le scrutin et doivent par conséquent, se tenir éloignés des campagnes ou des lieux de vote.

Parlant des violences faites aux femmes M. Brou a demandé que soit mis fin aux mariages forcés et précoces et à l'excision. Il a également demandé aux femmes d'exiger l'établissement des extraits d'actes de naissance de tous les enfants dès leur naissance et de les scolariser tous.

Quant à Mahamane Salissou Souleymane de la Division de l'Assistance électorale, il a instruit les femmes sur l'importance de leur participation aux élections législatives. « Vous devez voter pour les personnes qui seront capables de répondre à toutes vos doléances et non pour celles qui vous donneront de l'argent ou qui sont, soit de la même famille ou du même bord politique que vous », a-t-il indiqué.

Plusieurs femmes sont intervenues pour magnifier le rôle important que joue l'ONUCI en Côte d'Ivoire et pour demander son intervention auprès de l'Etat pour la fourniture régulière d'eau et d'électricité à Bondoukou et pour la réfection des voies et assurer la salubrité de la ville.

Au nombre des doléances, elles ont aussi indiqué que l'hôpital de Bondoukou qui devrait être leur seconde maison, n'existe que de nom car les salles sont vétustes, et non équipées.
« A cause de la gratuité, il n'y a ni médecin, ni soins. Dites au gouvernement de mettre fin à la gratuité des médicaments à Bondoukou, afin que nous puissions avoir au moins bénéficiers de soins adéquats », a estimé Bintou Kamagaté, conseillère à l'USOFEB.

Une soixante femmes, toutes commerçantes au marché de Bondoukou, ont assisté à cette séance de sensibilisation.