Daloa, le 22 mai 2008.... Une vingtaine d'établissements d'enseignement secondaire et professionnel a participé, mercredi 21 mai, à Daloa, à la caravane des écoles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Plusieurs centaines d'élèves ont pris part à la cérémonie, qui s'est déroulée aux Lycées Modernes II et IV.

Après Man et Agboville, c'était au tour de la population scolaire de la Cité des Antilopes d'accueillir ce forum d'échange avec la mission onusienne. La première caravane organisée dans la ville portait sur le thème « la contribution des élèves de Daloa au processus de paix et de réconciliation nationale.»

Dans son allocution de bienvenue, le représentant des élèves Koffi Justin Stanislas, a estimé que dans la crise que traverse la Côte d'Ivoire, la population scolaire était à la fois actrice et victime. « actrice parce que certains des nôtres ont manipulé des armes, victime, parce que nombreux sont ceux des nôtres qui ont perdu le chemin de l'école », a-t-il notamment déclaré. Diomondé Zibo Sopoudé, qui s'exprimait aux noms des Lycées Modernes II et IV, a souhaité que les graines semées par la caravane scolaire sur la route de la paix portent leurs fruits pour que les écoles de Daloa retrouvent la sérénité. Georges Dogbo, Directeur régional de l'éducation nationale a lui, invité les participants à jeter un regard introspectif sur l'état de l'école, en rappelant qu'au moment où se tient la caravane, une grève des enseignants secoue les établissements scolaires de la ville. Il a ensuite demandé aux différents acteurs du système éducatif, particulièrement les élèves à adhérer en masse aux clubs des droits de l'homme, installés dans les écoles, sous l'égide de l'ONUCI. Pour Diomandé Karamoko, le premier adjoint au maire de Daloa, la caravane des écoles est une occasion qu'on donne aux enfants d'interpeler la société et les parents afin que ces derniers proposent un modèle de vie à leurs enfants.

Mattala Sy, chef par intérim du bureau de l'ONUCI à Daloa, a rappelé que la crise a laissé de profonds stigmates dans les établissements scolaires tels que la dégradation des infrastructures, le manque de personnel enseignant et les échecs scolaires massifs. Il a par la même occasion, invité les acteurs de l'éducation à s'inscrire sur la route de la paix.
Kouao Bilé Myriam, le Secrétaire général de la Préfecture de Daloa qui représentait le préfet du département, a rendu un hommage à l'ONUCI pour l'organisation de cette caravane et souhaité que cette journée serve de prétexte à une réflexion approfondie sur les problèmes de l'école et puisse aider les élèves à œuvrer pour la cause de la paix.

Les différentes sections de l'ONUCI ont fait un exposé sur leur travail et répondu aux questions des étudiants qui portaient essentiellement sur les droits de l'homme, le désarmement et le processus électoral. La caravane des écoles de Daloa a pris fin par un concours de «cracks», remporté par le centre de formation professionnelle Micromédia.