Le village de Kadiola plaide pour la tolérance et la cohésion sociale

3 oct 2012

Le village de Kadiola plaide pour la tolérance et la cohésion sociale

« Les fils et filles de la Côte d'Ivoire parviendront à la réconciliation véritable lorsqu'ils arriveront à faire taire les rancœurs et lorsque chacun acceptera l'autre tel qu'il est. » Tel est l'avis de Mory Doumbia, chef du village Kadiola, près d'Odienné.

Il s'exprimait au cours d'une rencontre d'échanges, d'information et de sensibilisation organisée le 2 octobre 2012 par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) dans cette petite localité située à 40 km au nord-ouest du Chef-lieu de la région du Kabadougou. Cibles de cette opération de plaidoyer, la notabilité locale, les responsables d'associations de femmes et de jeunes de Kadiola. Principaux objectif visés, sensibiliser ces leaders d'opinion sur les enjeux du processus de réconciliation nationale et expliquer la mission de l'ONUCI dans le pays.

S'exprimant au nom de la Mission, Danièle Zan du Bureau de l'Information publique de l'ONUCI à Odienné, a exhorté les participants à la rencontre à se mettre au travail afin que Kadiola demeure un modèle de cohésion sociale. Pour cela, elle leur a demandé d'inculquer aux enfants, dès le bas âge, les valeurs de la paix, telles que la tolérance, la solidarité et la non-violence.

Elle a en outre estimé que la gestion pacifique des conflits est la meilleure manière de préserver les acquis en matière de paix sociale et de favoriser l'harmonie entre les différentes communautés vivant dans la localité.

Aux notables, Mme Zan a demandé de mettre fin aux pratiques traditionnelles néfastes, telles que les mariages forcés et l'excision des jeunes filles, qui constituent une violation de leurs droits en tant qu'êtres humains. Il a aussi lancé un vibrant appel aux populations pour la scolarisation des petites filles afin de contribuer à leur épanouissement.

Mory Doumbia a rappelé que Kadiola, composé d'une mosaïque d'ethnies autochtones, allochtones et allogènes, est un modèle de cohabitation pacifique qui doit servir d'exemple au reste de la Côte d'Ivoire.

De son côté, Bakary Doumbia, le président des jeunes de la localité, a invité l'ONUCI à multiplier ce genre d'initiative afin de convaincre les Ivoiriens de la nécessité de promouvoir la paix et de cohésion sociale.