Le Système des Nations Unies lance la formation des policiers et gendarmes sur les enquêtes criminelles

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3 sep 2013

Le Système des Nations Unies lance la formation des policiers et gendarmes sur les enquêtes criminelles

« Les femmes ont été victimes de violences et continuent de l'être. Il nous a paru essentiel d'équiper les policiers et les gendarmes d'outils nécessaires pour pouvoir traiter de cette question » : c'est en ces termes que s'est exprimé le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Ndolamb Ngokwey, qui pris part, le mardi 3 septembre 2013, à la cérémonie de lancement de la formation des Agents et Officiers enquêteurs de Police et de Gendarmerie en matière de violences basées sur le genre.



Cette formation qui permettra à 800 officiers, sous-officiers et chefs d'unités de lutter efficacement contre ces violences, a été lancée par le Système des Nations Unies, en collaboration avec le gouvernement ivoirien. Elle entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Appui à la Restauration de l'Ordre Public et de l'Autorité de l'Etat » et vise à crédibiliser le travail des agents des forces de l'ordre auprès des populations. Les differentes sessions de formation qui s'étaleront sur neuf mois, selon le calendrier, vont en effet aider ces agents à faire de la justice, une institution qui rassure et sécurise les populations, et un instrument au service du développement.



La cérémonie s'est déroulée à l'Ecole Nationale de Police, en présence de plusieurs représentants des membres du gouvernement ivoirien, du corps diplomatique et des responsables du Système des Nations Unies.



Pour le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Ndolamb Ngokwey, la protection des populations est une tâche noble et un défi majeur. « C'est pourquoi le Système des Nations Unies s'est engagé aux cotés du gouvernement ivoirien pour l'accompagner dans la mise en place d'une justice crédible », a-t-il fait savoir. Les violences basées sur le genre sont une problématique majeure qui reste une préoccupation pour le Système des Nations Unies, a souligné M. Ngokwey. « La Résolution 2112 a clairement présenté l'importance de lutter contre ce fléau », a-t-il soutenu.



Les violences basées sur le genre constituent un frein au développement, a pour sa part estimé Kouamé Lacina du ministère ivoirien du Plan et du Développement. Former les agents des forces de l'ordre, c'est contribuer au rétablissement de la paix en Côte d'Ivoire, a-t-il indiqué. « Il faut que ces forces de défense et de sécurité puissent nous permettre de prévenir ces violations graves des droits de l'Homme », a dit M. Kouamé.



Tout agent de sécurité doit avoir un large spectre de connaissances afin de servir au mieux les populations, a pour sa part souligné le Directeur par intérim de la Formation au sein de l'Ecole Nationale de Police, le Commissaire principal Touré Albert Kouakou. Il a souhaité voir ceux qui participent à cette formation les restituer au sein de leurs services respectifs.



Le projet « Appui à la Restauration de l'Ordre Public et de l'Autorité de l'Etat » prévoit vingt-trois sessions de formation. Elles sont financées par le Fonds de Consolidation de la Paix en Côte d'Ivoire (PBF) pour un coût global de dix millions de dollars, soit cinq milliards de FCFA.