LE SECRETAIRE GENERAL — MESSAGE PUBLIE A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LA TRAITE D’ETRES HUMAINS LE 30 JUILLET 2016
30 JUILLET 2016
Partout dans le monde, des dizaines de millions de personnes cherchent refuge désespérément. Beaucoup sont loin de chez elles, et surtout loin d’être en sécurité. Les migrants et les réfugiés se heurtent à des obstacles physiques et bureaucratiques colossaux. Malheureusement, ils sont aussi exposés à des violations de leurs droits fondamentaux et menacés d’exploitation par les trafiquants. Les personnes les plus désespérées et les plus vulnérables sont la proie des trafiquants. Pour mettre fin à ces pratiques inhumaines, il faut aller plus loin dans la protection des migrants et des réfugiés, en particulier des jeunes, des femmes et des enfants, contre ceux qui voudraient exploiter leurs aspirations à un avenir meilleur, plus sûr et plus digne. Nous devons encadrer les migrations en mettant l’accent sur les droits et la sécurité et créer des voies d’entrée des migrants et des réfugiés qui soient suffisantes et accessibles, avant de nous attaquer aux causes profondes des conflits, à savoir la pauvreté extrême, la dégradation de l’environnement et les autres crises qui forcent les populations à franchir des frontières, des mers et des déserts.
Ces questions seront au centre des discussions du Sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants, qui se tiendra à New York le 19 septembre 2016. Il visera notamment à obtenir des États qu’ils s’engagent de nouveau à redoubler d’efforts pour lutter contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants et de réfugiés, garantir protection et assistance aux victimes de la traite et du trafic et à toutes les personnes victimes de violations de leurs droits fondamentaux et d’exactions à l’occasion de déplacements massifs, et promouvoir le respect du droit, des normes et des dispositifs applicables à l’échelle internationale.
J’appelle toutes les nations, qu’il s’agisse des pays d’origine, de transit ou de destination, à reconnaître que nous avons une responsabilité commune. Dans un premier temps, nous avons besoin d’un solide fondement juridique à notre action. J’encourage donc tous les États à adopter et appliquer la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, son protocole relatif à la traite et tous les instruments internationaux essentiels relatifs aux droits de l’homme.
En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, je demande à chacun de renouveler son engagement à protéger, respecter et appliquer les droits fondamentaux de tous les migrants et de tous les réfugiés. La création et la promotion de procédures d’asile et de migration bien gouvernées, sûres et reposant sur les droits fondamentaux marquera un pas en avant vers la réalisation de l’objectif de mettre fin aux pratiques abominables de ceux qui profitent de la détresse et de la misère humaine.