LE REPRESENTANT SPECIAL RENCONTRE LE PRESIDENT DE LA COMMISSION DIALOGUE VERITE ET RECONCILIATION

11 juil 2012

LE REPRESENTANT SPECIAL RENCONTRE LE PRESIDENT DE LA COMMISSION DIALOGUE VERITE ET RECONCILIATION

Abidjan, le 11 juillet 2012... Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Cote d'Ivoire, Bert Koenders, a réaffirmé, le 10 juillet 2012, devant la presse, le soutien de l'Opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) aux actions de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR).

M. Koenders a fait cette déclaration mardi matin, à la fin d'un entretien de deux heures qu'il a eu avec le président de la CDVR, Charles Konan Banny, a sa résidence à Abidjan. « La Commission Dialogue Vérité et Réconciliation avance dans son travail de réconciliation, qui est très cruciale pour l'avenir du pays. Nous soutenons les actions de la commission », a indiqué le numéro un de l'ONUCI.

Le Représentant Spécial a noté, par ailleurs, que les avancées en matière de réconciliation sont indéniables. Il a toutefois fait remarquer que la cohésion sociale et la réconciliation passent par l'implication de tous. «La Côte d'Ivoire a besoin de la volonté politique de toutes les forces vives pour aller à une réconciliation véritable. Il faut un dialogue politique entre les partis », a-t-il souligné.

Selon M. Koenders, le soutien de la mission onusienne à la CDVR se situe à deux niveaux. Le premier consiste à renforcer la présence militaire pour réconforter et protéger les populations civiles. Le deuxième consiste à renforcer la capacité civile pour faire face au problème foncier, qui reste le véritable problème dans l'ouest du pays.

Toutefois, pour le représentant spécial, le travail de terrain pour la cohésion sociale et la réconciliation devait être le fait des leaders d'opinion, des jeunes, des femmes et des organisations non-gouvernementales.

Pour sa part, le président de la CDVR a déclaré que la réconciliation était un impératif catégorique. «Il n'y aura pas d'effet maximum de la politique de reconstruction si les Ivoiriens ne sont pas rassemblés dans leur différence et réconciliés entre eux », a-t-il fait savoir.

Selon M. Banny les esprits devraient, pour cette raison, être désarmés et les Ivoiriens devraient se dépasser. « Notre capacité à nous dépasser va prouver notre amour pour notre nation», a-t-il affirmé.

Dans l'après-midi du mardi, le Représentant spécial a reçu au siège de la mission onusienne à Sébroko, une délégation du Réseau Ivoirien des Femmes pour la Réconciliation, conduite par sa présidente, Mme Diomandé Fatou Fadiga.

Selon Mme Fadiga, sa délégation a fait part à M. Koenders du travail de réconciliation et de cohésion sociale qu'elle mène sur le terrain depuis le début de l'année. Le Réseau a demandé l'appui de l'ONUCI pour mener à bien ses activités.