Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies prend part au déjeuner débat de la RSS.

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6 aoû 2014

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies prend part au déjeuner débat de la RSS.

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies (RSASG) pour la Côte d'Ivoire, Antoine Arnauld Akodjenou a participé, le 8 août 2014, à la 19 ème édition du déjeuner débat organisé par la division de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), au siège de la mission onusienne à Abidjan.

Cette édition dont le thème était « le rôle des partis politiques dans le contrôle parlementaire du secteur de la sécurité » avait pour l'invité principal le professeur Mamadou Coulibaly, ancien Président de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire et Président du parti Liberté et Démocratie pour la République (LIDER).



Pour M. Akodjenou le thème de ce débat interpelle tous les acteurs de la politique ivoirienne et les institutions internationales chargées d'accompagner la Côte d'Ivoire dans le processus de paix.

S'adressant aux organisateurs du déjeuner-débat il s'est réjoui d'avoir soutenu cette initiative du Directeur de la Division RSS. « C'est très important et appréciable d'avoir donné corps à ce débat et de chercher à le décentraliser. Faisons tout que pour la session de ce jour soit des plus enrichissantes pour tous », a-t-il souligné.



Intervenant sur le thème, M. Koulibaly a déclaré que malheureusement, pour l'instant, le Parlement n'avait aucun moyen de contrôle du secteur de la sécurité. Selon lui la Constitution ivoirienne garantissait aux parlementaires un droit de regard sur les décisions, mais dans la prise des décisions concernant le secteur de la sécurité le parlement n'a pas été associé au processus.



« Le parlement n'a pas les moyens d'exécuter le pouvoir que lui confère la constitution en la matière », a fait savoir le président de LIDER.

Il a estimé que pour que le Parlement joue effectivement son rôle, il convient que le pays soit doté d'un régime parlementaire. Ce qui rendrait responsable devant le parlement le Gouvernement et l'obligerait à tenir compte des décisions et remarques de l'Assemblée Nationale.

Évoquant la question militaire, l'ancien Président du Parlement ivoirien a suggéré la mutualisation des armées régionales pour en faire une seule armée. Cela aura l'avantage de résoudre la question de l'indiscipline récurrente dans les rangs des soldats et rendra plus efficace le contrôle des frontières.



Enfin le président Mamadou Koulibaly a indiqué que la question de la sécurité passait aussi par la résolution de celle du foncier. « La plupart de nos crises ont commencé par la question du foncier. Il faut la résoudre une fois pour toutes », a-t-il déclaré. Pour lui la solution de ce problème passe par le cadastrage de toutes les terres sur toute l'étendue de la Côte d'Ivoire.