L'évolution de la situation humanitaire et sécuritaire préoccupe au plus haut niveau les acteurs humanitaires du système des Nations Unies en Côte d'Ivoire. Comment sécuriser les populations en détresse de Tai et surtout comment avoir accès à elles pour leur apporter une assistance humanitaire ? C'est le sens de la mission d'évaluation entreprise, mercredi 20 juin 2012 à Taï, localité située à environ 650 km d'Abidjan par une forte délégation d'acteurs humanitaires avec à leur tête M. NDolamb Ngokwey, Coordonnateur humanitaire du système des Nations unies en Côte d'Ivoire. A Tai où la vie semble avoir repris son cours normal, les populations se sont déplacé en nombre important. Les responsables des différentes communautés que sont les Oubis (originaires de la région), les sénoufo et les burkinabès qui constituent le plus gros des communautés présentes dans cette localité ont fait part de leur préoccupation.'' Depuis la dernière attaque, Tai a accueilli un flux important de déplacés qui vit dans la psychose d'une nouvelle attaque. Nous n'avons plus rien pour les nourrir. Aidez nous'' a plaidé Dezalli Joseph, le 2eme adjoint au maire de Tai.En plus des défis alimentaires, d'autres préoccupations liées à la scolarisation des enfants, et surtout à la sécurité ont été évoqués. A ces différentes préoccupations, M. Dolamb Ngokwey a promis l'engagement des Nations Unies à appuyer ces populations en vivre en vue de soulager. Concernant le volet sécurité, il a réitéré la ferme volonté des Nations Unies à travailler de concert avec les autorités ivoiriennes en vue de sécuriser définitivement cette région de la Côte d'Ivoire. En vue de faciliter les secours et les déplacements des forces de l'ordre en cas de nouvelle attaque, l'ONUCI via son contingent pakistanais procède en ce moment au reprofilage de certaines pistes dont l'axe Tai – Para long de 40 km.