Le Chef de l'ONUCI en visite de travail dans la région des savanes.

30 déc 2007

Le Chef de l'ONUCI en visite de travail dans la région des savanes.

Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d'Ivoire, M. Y.J. Choi, a effectué, les 29 et 30 décembre, une mission dans la région des Savanes dans le Nord de la Côte d'Ivoire. M. Choi a rencontré des civils, militaires et policiers de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) basés à Korhogo et à Ferkessédougou. Il a ensuite visité des projets financés par la mission onusienne dans la région.



Dans ses échanges avec des bénéficiaires de projets à impact rapide (en anglais Quick Impact Projects ou QIPs) de l'ONUCI, le Représentant spécial a rappelé les raisons de la présence de la mission onusienne en Côte d'Ivoire. « Nous sommes là pour maintenir la paix et la stabilité dans votre pays, » a-t-il fait remarquer à Lassologo, village d'environ 3000 âmes à une dizaine de kilomètres de Ferkessédougou. « Nous sommes là pour vous aider à sortir de la crise le plus rapidement possible».

« Et nous sommes là pour vous aider, dans la mesure de notre capacité, à bâtir votre école, par exemple, » a-t-il ajouté à l'attention des résidents du village, où un projet financé sous le programme QIPs a permis de réhabiliter et de peindre une école primaire, de construire une troisième salle de classe et des latrines, et de fabriquer 80 tables bancs.

Les QIPS sont des projets destinés à apporter une réponse rapide à des besoins identifiés par l'ONUCI, par les agences du système des Nations Unies ou par d'autres partenaires tels les ONG.
La visite de terrain du chef de l'ONUCI lui a permis de se rendre compte de l'impact de ces projets dans les localités visitées. Au centre médical de Torgokaha, village situé à quelques kilomètres de Korhogo, environ 50.000 personnes ont été traitées en un an, selon le responsable du Programme de santé communautaire et développement (PCSD), M. Sanogo Zana, avant d'ajouter que maintenant, des gens de la ville de Korhogo préfèrent se faire traiter dans ce dispensaire destiné initialement aux habitants des villages de la zone.

A Napié, une autre localité de la région de Korhogo, des représentants de la population ont remercié la délégation pour la réhabilitation de leurs pompes à eau et d'un centre de santé.

Dans la ville de Korhogo, le Représentant spécial a entendu les témoignages de femmes vivant avec le VIH/SIDA qui ont bénéficié d'un projet avicole leur permettant d'aspirer à une certaine autonomie financière et qui a également servi à leur fournir des médicaments ainsi que des aliments. «Quand j'ai découvert que j'étais séropositive, je croyais que c'était la fin du monde », a expliqué l'une des bénéficiaires. « Puis, je me suis dit que si j'abandonnais mes deux enfants, ils deviendraient des orphelins ... Avec le projet j'arrive à subvenir aux besoins de mes enfants et à m'occuper de moi-même » Dans le cadre du projet, elle vient en aide aux autres personnes vivant avec le VIH en leur donnant des conseils, en encourageant les gens à faire le dépistage volontaire. « Cela me réconforte d'aider les autres», a-t-elle dit.

Tout en remerciant l'ONUCI pour la contribution des projets au bien-être de la population, le sous-préfet de Napié, M. Kablan Haldrex Koffi, a tenu à souligner sa reconnaissance à la mission, à travers le Représentant spécial, pour ce qu'elle a pu faire pour la Côte d'Ivoire toute entière. « C'est un acte grandiose que de se mettre au milieu de deux combattants armés », a-t-il noté, faisant remarquer qu'en ce faisant, les membres de la mission onusienne ont, en fait, risqué leur vie. « Grâce à votre intervention nous avons pu circonscrire la crise », a-t-il rappelé, ajoutant que la présence de l'ONUCI a permis à la Côte d'Ivoire d'éviter les désastres qu'ont connu d'autres pays du continent africain.

Cette visite a également permis au Représentant spécial de se familiariser avec le travail fait par les civils, militaires et policiers déployés par la mission à Ferkessédougou et à Korhogo, et d'avoir un aperçu des problèmes auxquels ils font face.