Le Banbatt, une journée au village de LAZAKRO

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29 mai 2008

Le Banbatt, une journée au village de LAZAKRO


Les soldats de la paix du BANBATT effectuent, chaque mois, des centaines de patrouilles diurnes et nocturnes. Certaines de ces patrouilles s'oublient aussitôt, d'autres, par contre, restent mémorables. Une patrouille qui restera à jamais gravée dans la mémoire d'un groupe de soldats BANBATT est incontestablement celle qui s'est déroulée pendant une journée dans le village de Lazakro...

Lazakro est un petit et beau village situé à environ 25 km de la ville de Yamoussoukro. Les habitants y sont très simples et épris de paix. La plupart des gens gagnent leur vie en travaillant la terre à petite échelle.

Le jour de la patrouille nous sommes partis de notre camp, très tôt le matin. C'était le 14 Janvier 2008. Notre patrouille était composée de médecins, de soldats et de techniciens. Nous avons été chaleureusement reçus par le chef de village et la notabilité.


Sachant que, comme la plupart des petits villages du pays, Lazakro n'a pas de centre de santé, nous avons décidé de commencer la journée en initiant un camp médical. Les gens se sont mis à former un rang avant même que les médecins n'eurent le temps de mettre en place leurs installations. On avait l'impression que chacun dans le village souffrait d'une maladie. Les maux diagnostiqués variaient de maux de ventre à des cas sérieux de paludisme. Les médecins BANBATT travaillaient soigneusement, diagnostiquant les maladies, donnant des conseils sur la nutrition et l'hygiène et offrant les médicaments. Environ 300 patients ont été traités ce jour-là et je n'oublierai jamais le bonheur qu'on pouvait déceler sur certains visages.

Il est dit que le sport n'a pas de langue, notamment le football. Au BANBATT on estime qu'il est un moyen efficace de jeter un pont sur le fossé qui sépare les gens. C'est pourquoi, un match amical de football a été organisé, dans l'après-midi, entre les soldats de la paix et les villageois. Le match, auquel a assisté tout le village s'est soldé par un score nul, à la satisfaction générale. Malgré ce résultat, le commandant de notre contingent a décidé d'offrir des cadeaux aux jeunes villageois qui ont participé au match.

Passé la joie du football, retour au travail. Nous savions que le paludisme est l'un des problèmes majeur du village. Aussi, les experts de notre contingent ont ils pulvérisés les repaires de moustiques dans tous le village. Les villageois étaient ravis et les représentants des autorités locales ont exprimé leurs remerciements les plus sincères à notre bataillon. Entretemps, le soleil se couchait et le jour touchait à sa fin. Alors nous avons dit au revoir et sommes rentres au camp avec un profond sentiment de satisfaction.