LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 14 FEVRIER 2011

14 fév 2011

LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 14 FEVRIER 2011







Côte d`Ivoire: Ouattara prêt à prolonger
l`arrêt des exportations de cacao




 




AFP -
Alassane Ouattara, seul président ivoirien reconnu par la communauté
internationale, est prêt à proroger son interdiction des exportations de cacao
au delà du 23 février si son rival Laurent Ggagbo n`a pas quitté le pouvoir à
cette date, selon des propos publiés lundi par le Financial Times. M. Ouattara
avait ordonné le 24 janvier l`arrêt pour un mois des exportations de cacao dont
le pays est le premier producteur mondial, et de café, en espérant étrangler
financièrement M. Gbagbo pour qu`il lui laisse le pouvoir. Mais celui-ci n`a
toujours pas cédé malgré les pressions de la communauté internationale. "Si M.
Gbagbo s`en va, l`interdiction sera bien sûr levée. Mais s`il reste, je pense
que l`interdiction sera maintenue", a assuré au FT M. Ouattara, qui se trouve
avec son équipe dans un hôtel d`Abidjan en attendant de pouvoir gagner le palais
présidentiel. "L`interdiction porte sur les exportations. L`achat de cacao aux
agriculteurs continue. Les compagnies exportatrices devraient continuer à le
stocker", a précisé M. Ouattara, en soulignant que "le cacao peut être stocké
longtemps". La plupart des grands négociants et chocolatiers semblent s`être
pliés à la première injonction de M. Outtara, qui a fait grimper les cours.
Ceux-ci sont repartis à la hausse la semaine dernière, regrimpant à leurs
niveaux de fin janvier à cause d`un regain d`inquiétude sur l`offre en
provenance de Côte d`Ivoire. Le café et le cacao représentent 40% des recettes
d`exportations de la Côte d`Ivoire et environ 20% de son PIB.(...)




 




Le gouvernement de Gbagbo proteste
contre une "ingérence" de l'ambassadeur des Etats-Unis




 




Le Point -
Le gouvernement de Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents déclarés de Côte
d'Ivoire, proteste contre une "ingérence" dans les affaires ivoiriennes de
l'ambassadeur des Etats-Unis dans le pays et un "parti-pris flagrant" en faveur
du rival Alassane Ouattara." Le gouvernement élève la plus vigoureuse
protestation contre l'ingérence grave et inadmissible dans les affaires de la
Côte-D'ivoire" de l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Phillip Carter
III, a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement, Ahoua Don Melo, dans
une déclaration à la télévision publique. Selon la déclaration, M. Carter III a
tenu des "propos désobligeants et infondés" à l'endroit de Laurent Gbagbo. Le 4
février à Washington, le diplomate américain avait déclaré que "la fenêtre est
en train de se refermer pour un départ honorable et pacifique de Gbagbo" tout en
ajoutant que l'armée finira par le lâcher faute de moyens financiers. Pour le
gouvernement de Laurent Gbagbo, ces "propos outrageux" qui dénotent d'un
"parti-pris flagrant" en faveur de l'une des parties au conflit postélectoral en
Côte d'Ivoire sont une "tentative de déstabilisation" et une "violation des
règles diplomatiques de nature à aggraver la crise". "Le gouvernement invite M.
Carter III à mettre un terme à ces ingérences", selon le communiqué.(...)




 




 




Côte d`Ivoire: la prochaine mission UA
sera "la dernière" (camp Ouattara)




 




AFP -
La prochaine mission de chefs d`Etat africains à Abidjan pour trouver "une
solution pacifique définitive à la crise ivoirienne" sera "la dernière", a
averti samedi le camp d`Alassane Ouattara, reconnu président élu par une grande
partie de la communauté internationale. Dans un communiqué, le Rassemblement des
houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition des partis
pro-Ouattara, et l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui lui est alliée,
voient cette mission "comme celle de la dernière chance, pour sortir la Côte
d`Ivoire de la crise par la voie pacifique". Attendue d`ici à fin février, la
médiation du panel de cinq chefs d`Etat désignés par l`Union africaine "sera la
dernière sur la crise postélectorale", insistent-ils, après une série de
missions restées sans effet. Le RHDP et les FN dénoncent "l`entêtement et
l`obsession du pouvoir" du président sortant Laurent Gbagbo "qui ne veut pas
reconnaître sa défaite", et "les violations massives des droits de l`homme"
perpétrées selon eux par les forces qui lui sont fidèles. Reconnu notamment par
l`ONU et l`UA, M. Ouattara "sera très bientôt installé au palais de la
République", assurent-ils à leurs partisans. Des experts envoyés par le panel de
présidents africains ont eu, de dimanche à jeudi à Abidjan, des consultations
avec les principaux acteurs de la crise née du scrutin du 28 novembre. Ils
doivent être suivis en février du panel de chefs d`Etat présidé par Mohamed Ould
Abdel Aziz (Mauritanie) et comprenant Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique
du Sud), Jakaya Kikwete (Tanzanie) et Blaise Compaoré (Burkina Faso). Le
président burkinabè est récusé par les partisans de M. Gbagbo qui




l`accusent d`être pro-Ouattara. Le panel a
jusqu`à fin février pour arrêter des décisions "contraignantes".




 




 




Les USA reconnaissent l`ambassadeur
nommé par Ouattara




 




Cyberpresse
- Les Etats-Unis ont reconnu officiellement vendredi l`ambassadeur de Côte
d`Ivoire nommé par le président Alassane Ouattara, a indiqué le porte-parole de
la diplomatie américaine. Le secrétaire d`Etat adjoint James Steinberg "a
accepté aujourd`hui (vendredi, ndlr) les lettres de créance du nouvel
ambassadeur de Côte d`Ivoire désigné par le président Ouattara", a dit Philip
Crowley sur son compte Twitter. Il a ensuite précisé à l`AFP que le nom de
l`ambassadeur était Daouda Diabate. La diplomatie américaine avait précédemment
fait savoir qu`elle accueillerait favorablement une telle nomination en
soulignant que M. Ouattara était "le dirigeant légitime de la Côte d`Ivoire".
Une porte-parole de l`ambassade de Côte d`Ivoire à Washington, Cynthia Guibi, a
toutefois indiqué à l`AFP que l`ambassadeur ivoirien aux Etats-Unis, Charles Yao
Koffi, nommé par Laurent Gbagbo, le président sortant et rival de M. Ouattara,
était toujours "en poste". "Alassane Outtara n`est pas le président de la Côte
d`Ivoire", a-t-elle ajouté. Plusieurs pays et organisations ont déjà reconnu des
ambassadeurs nommés par M. Ouattara, dont la France et l`ONU. La victoire de M.
Ouattara à la présidentielle du 28 novembre est reconnue par la quasi-totalité
de la communauté internationale mais est contestée par le président sortant
Laurent Gbagbo qui refuse de céder le pouvoir.




 




Les violences ont fait près de 300 morts
en Côte d`Ivoire




 




Reuters -
Au moins 296 personnes ont trouvé la mort au cours de violences postélectorales
en Côte d`Ivoire depuis la mi-décembre, a annoncé jeudi la mission des Nations
unies. Le pays est plongé dans une crise politique depuis le second tour de
l`élection présidentielle organisé le 28 novembre, les deux candidats
revendiquant la victoire. D`après les résultats annoncés par la commission
électorale et certifiés par l`Onu, le scrutin a été largement remporté par
Alassane Ouattara. Mais le Conseil constitutionnel, où siègent des proches du
président sortant, Laurent Gbagbo, a annulé une partie des bulletins et l`a
proclamé réélu. Des dizaines de personnes ont été tuées lors d`accrochages entre
partisans de Ouattara et forces de sécurité, la plupart du temps dans des raids
opérés par des soldats pro-Gbagbo et leurs alliés contre des quartiers
favorables à Ouattara. Beaucoup ont été enlevées durant ces attaques, selon la
mission de l`Onu. L`Onu fait état de 22 morts à Abidjan durant la semaine
écoulée. "Cela porte le total des personnes tuées à plus de 296 depuis la
mi-décembre", a déclaré Hamadoun Touré, porte-parole de l`organisation
internationale, ajoutant que d`autres avaient été kidnappées ou violées. Selon
des témoins, des éléments paramilitaires alliés à Gbagbo ont tué au moins six
civils lundi dans un secteur pro-Ouattara.




 




Crise ivoirienne: la cacophonie du camp
Gbagbo contre Blaise Compaoré




 




Le Pays -
Depuis la mise en place d'un panel de chefs d'Etat sur la Côte d'Ivoire, duquel
fait partie le président du Faso, Blaise Compaoré, le "général" de la rue,
Charles Blé Goudé, n'a de cesse de lui manifester son hostilité et ce, à travers
souvent des propros indélicats et discourtois. Lisez le point de vue à propos.
Ça y est, le camp Gbagbo par l'entremise de son activiste en chef, Charles Blé
Goudé, vient de lancer une nouvelle "Fatwa" contre le président Blaise Compaoré
à la faveur d'un meeting à la place de la république à Abidjan. "Compaoré, ici
c'est chez nous. Nous ne voulons pas de la médiation. Reste au Burkina" tel
était le message véhiculé par le ministre de la jeunesse, de l'emploi et de la
formation professionnelle de Gbagbo à ce rassemblement des frontistes du samedi
05 février 2011.  Par cet énième frasque, Blé Goudé, le plus vieil étudiant de
l'Afrique de l'Ouest, entendait mobiliser son clan patriotique d'une nouvelle
époque pour dénoncer et décrier la présence de Blaise Compaoré dans le panel de
cinq chefs d'Etat, désigné lors du dernier sommet de l'Union Africaine à Addis
Abeba pour trouver une solution diplomatique à la crise ivoirienne post
électorale du 28 Novembre 2010. Le péché commis par Blaise Compaoré pour subir
cet assaut, est d'avoir condamné le forcing constitutionnel de Gbagbo à la
récente élection présidentielle et reconnu, avec ses pairs de l'UEMOA, la CEDEAO
et l'UA, Alassane Dramane Ouattara, le président élu par le peuple de Côte
d'Ivoire. Ce retournement de veste du "Gbagbo LAND" à l'égard du président du
Faso n'est aucunement surprenant. Le président sortant Gbagbo et son clan, en
fonction de leurs intérêts du moment et au gré du vent, ont une connotation
différente et même contraire d'avec le commun des mortels, du sens de l'amitié,
de la fraternité, de la vérité et de la parole donnée.  Que de rebondissements
aura connu l'amitié entre Compaoré et Gbabgo. Cette amitié vieille des années 80
va prendre véritablement du plomb dans l'aile avec l'arrivée de Gbagbo au
pouvoir en Côte d'Ivoire et au déclenchement de la rébellion des forces
nouvelles dans ce pays en 2002. Le régime frontiste, à cette époque, désigne
Blaise Compaoré comme "persona non grata" en terre d'éburnie et fait subir un
calvaire à ses compatriotes dans ce pays. Mars 2007, le pouvoir Gbagbo est
légitimé à la faveur des accords politiques ivoiro - ivoiriens sous l'égide du
président Compaoré. Le président du Faso devient subitement le grand ami du camp
Gbagbo et le faiseur de paix aux qualités exceptionnelles vantées par le régime
frontiste. Le tapis rouge et tous les honneurs sont ainsi déroulés au président
Compaoré dans le cadre d'une visite officielle sur l'invitation de Gbagbo en
Côte d'Ivoire du 15 au 18 septembre 2008. Le 16 septembre, le président Blaise
Compaoré reçoit symboliquement les clés de la mairie de Yamoussoukro, le
consacrant citoyen d'honneur de cette ville. Le président du Faso a aussi été
nommé chef traditionnel de la tribu Akouè par le collège des chefs, conformément
à la tradition de la région. A Mama, village de Laurent Gbagbo, les chefs
traditionnels de l'ethnie Bété lui décernent le titre de président d' honneur
des chefs de canton de 15 villages, 5 préfectures et de la région. Ouagadougou
devient la première destination de la diplomatie ivoirienne. Les ivoiriens de
tout bord se bousculent au portillon du palais de Kosyam. Blaise Compaoré
devient ainsi le "messie" au chevet de la Côte d'Ivoire. Voilà que, comme par
enchantement, toute cette idylle déguisée pour Blaise Compaoré donne place à
cette nouvelle hostilité. Ce nouveau bluff du camp Gbagbo dans cette crise vient
confirmer la déroute programmée de la rébellion des frontistes. C'est un régime
au soir de sa vie qui étale ses tares et endeuille à travers ses milices le
peuple de Côte d'Ivoire. Les propos va-t-en guerre et empreints
d'irresponsabilité du tristement célèbre Charles Blé Goudé sont l'illustration
parfaite de la panique qui a gagné la maison des belligérants du FPI. Tout
compte fait, le régime frontiste a décidé de rentrer dans l'histoire par la
petite porte. La Communauté internationale doit l'y aider. Il sera comptable de
ses propres turpitudes.