LA REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 5 ET DIMANCHE 6 FEVRIER 2011

5 fév 2011

LA REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 5 ET DIMANCHE 6 FEVRIER 2011


Communiqué de presse de l'ONUCI
Le Patriote
- Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, a souligné vendredi à New York les conséquences de la crise post-électorale dans le pays.
Au cours d'un exposé devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a indiqué que l'impasse politique en Côte d'Ivoire avait entrainé une dégradation de la situation humanitaire, avec 20.000 personnes déplacées internes et 33.000 réfugiés ivoiriens au Liberia.
Au niveau des violations des droits de l'homme, on a constaté un accroissement des victimes, avec plus de 270 décès et de nombreuses disparitions et des arrestations arbitraires depuis le 16 décembre 2010.
En dépit des difficultés et de la tension ambiante, l'ONUCI, a assuré M. Choi, poursuit l'exécution de son mandat, avec notamment l'accroissement des efforts destinés à assurer la protection des populations civiles par le biais de patrouilles.
Les pays membres du Conseil de Sécurité, dans leur ensemble, ont relevé le rôle majeur joué par l'ONUCI en vue de trouver une solution pacifique à la crise ivoirienne.
Répondant aux journalistes à l'issue de sa présentation, M. Choi a annoncé la disponibilité de certains pays, qu'il n'a pas nommés, de fournir des troupes et des éléments de police ainsi que de l'équipement militaire à l'ONUCI dans le cadre du renforcement de sa présence dans le pays. Il a renvoyé les médias au Département des Opérations de maintien de la Paix pour plus de détails
La veille, le Chef de l'ONUCI avait rencontré les pays contributeurs de troupes et de police. Sa mission fait partie des consultations périodiques avec le siège des Nations Unies à New York.

Selon le Représentant de l'ONU en Côte d'Ivoire - Laurent Gbagbo en proie à des difficultés financières
Le Patriote
- Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a des difficultés croissantes pour payer les fonctionnaires et l`arrêt des financements africains pourrait favoriser son rival Alassane Ouattara, a souligné vendredi un haut responsable de l`ONU. "En décembre il (Laurent Gbagbo) a payé tout le monde. En janvier, il a retenu les salaires des enseignants et les pensions des retraités. Nous ne savons pas si c`est un retard. Nous devons observer de près comment cela évolue", a expliqué le chef de l`opération de l`ONU dans le pays (Onuci), Choi Yong-Jin, à des journalistes après avoir exposé la situation au Conseil de sécurité. "Il doit rencontrer d`énormes difficultés pour continuer à avoir des ressources financières", a dit M. Choi aux journalistes. M. Gbagbo doit payer 55.000 soldats et 104.000 fonctionnaires, a relevé M. Choi. Les diplomates en poste à l`ONU estiment qu`il a besoin d`entre 100 et 150 millions de dollars par mois pour les payer. Or, sept ministres des Finances de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont demandé le 23 décembre à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) d`autoriser uniquement les représentants du président ivoirien "légitimement élu", Alassane Ouattara, à gérer les comptes du pays. La Côte d`Ivoire n`a ni monnaie propre, ni banque centrale. Les seules ressources de Laurent Gbagbo proviennent désormais des exportations de cacao et des profits tirés de l`exploitation du port d`Abidjan. M. Choi a expliqué que cet aspect était crucial pour l`avenir de Laurent Gbagbo et que le manque de ressources financières pourrait permettre à son rival Alassane Ouattara, reconnu internationalement comme le nouveau chef de l`Etat, de prendre les rênes du pouvoir. Cette question "est cruciale car elle va décider de l`orientation des événements à venir", a-t-il souligné. M. Choi a encore expliqué qu`il y a eu plusieurs retournements de situation au cours des deux derniers mois, depuis que la crise a éclaté avec le refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir. "Le camp de Ouattara avait une dynamique en sa faveur car il a gagné les élections", a dit M. Choi. Mais après l`annulation d`une marche anti-Gbagbo le 16 décembre, le président sortant a repris les choses en mains. "Maintenant, avec la décision de la BCEAO en faveur du président Ouattara, la balance penche de nouveau en sa faveur", a-t-il dit. L`Union européenne et les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre Laurent Gbagbo et son entourage. Les Nations unies insistent sur le fait que M. Ouattara doit prendre les commandes de l`Etat. Les chefs d`Etat africains réunis cette semaine à Addis-Abeba ont formé un panel de cinq chefs d`Etat chargés de présenter d`ici un mois des décisions "contraignantes" sur la Côte d`Ivoire. "L`impasse continue entre les deux protagonistes et la situation des droits de l`homme empire à Abidjan et dans l`ouest du pays", a dit M. Choi. De son côté, Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil et présidente du Conseil de sécurité pour février, a souligné que le Conseil demeurait "profondément inquiet à propos des violences qui continuent et des violations des droits de l`homme" en Côte d`Ivoire. "Les membres du Conseil de sécurité exhortent toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue et à éviter la violence", a-t-elle ajouté.

Force de maintien de la paix de l'ONU - L`Ukraine apporte son soutien
Le Patriote
- L'Ukraine a décidé de continuer à accomplir ses devoirs de maintien de la paix dans la région de l'Afrique de l'Ouest. « Je suis sûr que notre décision de renforcer notre soutien aux forces de maintien de la paix de des Nations Unies en Côte d'Ivoire répond à nos intérêts nationaux et renforce de façon importante la position de l'Ukraine au sein de l'arène internationale », a déclaré hier Viktor Yanukovych, lors de la réunion du Conseil national pour la sécurité et la défense de l'Ukraine.
Durant cette réunion, le Président ukrainien a annoncé que le 19 janvier 2011, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait adopté la Résolution 1967 afin de renforcer sa mission de maintien de la paix en Côte d'Ivoire. Le dirigeant ukrainien a rappelé qu'en plus de la note officielle du Secrétariat des Nations Unies adressée à l'Ukraine, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon avait personnellement demandé à l'Ukraine de soutenir la force de maintien de la paix de l'ONU dans la région. « L'ONU apprécie beaucoup que notre pays contribue à soutenir la paix et la sécurité mondiale », a-t-il dit, ajoutant que le Secrétaire général des Nations Unies avait souligné le rôle actif de l'Ukraine pour promouvoir la réduction des tensions mondiales et créer de la confiance.
Compte tenu des particularités de la région, à savoir l'extrême pauvreté, les nombreux conflits militaires et ethniques locaux et régionaux qui peuvent aboutir à des catastrophes humanitaires à grande échelle en Afrique, la participation de l'Ukraine aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies sera un facteur de stabilité, a-t-il déclaré. « L'Ukraine est un pays qui contribue au maintien de la paix. Cela est reconnu dans le monde entier. Nous avons participé à plus de 20 opérations de maintien de la paix sous les auspices de l'ONU. A ce jour, l'Ukraine a participé à des opérations de maintien de la paix de l'ONU dans 11 pays et il a déjà été décidé de redéployer nos forces du Libéria à la Côte d'Ivoire, pour soutenir la mission des Nations Unies là-bas », a déclaré Viktor Yanukovych.
Le Président a mentionné qu'il prendrait les mesures nécessaires pour maintenir la préparation au combat des unités ukrainiennes. Le Président Yanukovych a demandé au Conseil d'évaluer les inquiétudes de certains hommes politiques ukrainiens qui ont affirmé que les forces ukrainiennes de maintien de la paix seraient obligées de prendre part au conflit armé si une guerre civile éclatait en Côte d'Ivoire. Il a ajouté que des mesures supplémentaires devraient être prises en compte afin d'améliorer la sécurité des soldats ukrainiens.
(Source : Worldwide News Ukraine)

Manipulation de Lmp sur la certification de Choi / Choi n`a jamais parlé avant Yao-N`dré
Le Nouveau Réveil
-Comme nous l`écrivions dans notre édition du jeudi 3 février, dans leur volonté de confisquer un pouvoir qu`ils ont lamentablement perdu dans les urnes, les falsificateurs de Lmp ont tenté avec succès parfois de faire croire que le représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu, M. Choi, a outrepassé son mandat de certification en désignant avant le Conseil constitutionnelle, le vainqueur de l`élection présidentielle. C`est cet argument que les obligés du machiavel des lagunes sont allés servir à des chefs d`Etat africains qui ont un problème avec la colonisation et qui voient dans la présence de l`Onu en Afrique, une sorte de recolonisation du continent qui ne dit pas son nom. Laurent Gbagbo a voulu donc ainsi, par la dénonciation du travail de monsieur Choi, s`attirer la sympathie de ces chefs d`Etat afin qu`ils soutiennent son combat sur fond de lutte pour la souveraineté de son pays. Certains pays comme l`Afrique du Sud et l`Angola sont apparemment tombés dans le panneau, d`où leur prise de position jurant avec la position des organisations sous-régionale et régionale africaines. Totalement embobinées, les autorités angolaises ont même repris, en écrivant noir sur blanc dans un document diplomatique, le mensonge de Lmp : " Le représentant spécial des Nations Unies en Côte d`Ivoire, dans une attitude précipitée, a certifié et annoncé ces résultats, alors que la résolution ad`hoc des Nations Unies dit que la certification doit s`appliquer aux résultats électoraux validés par le Conseil constitutionnel, lequel ne s`était pas encore prononcé... " Ecrivent les autorités angolaises, trompées par les émissaires de Gbagbo[...]La loi à laquelle les autorités angolaises font ainsi allusion, étant l`article 64 du code électoral que Yao-N`dré, sans doute épuisé d`avoir épluché 22 mille procès-verbaux en 7 heures, là où la loi accorde 7 jours à un homme normal, a oublié d`appliquer et a inventé le droit. A l`interne, en Côte d`Ivoire, la conférence de presse de Choi, tenue plusieurs heures après le coup d`Etat de Yao-N`dré n`ayant pas été diffusée par Lmptv (ex-Rti), les faussaires du camp Gbagbo ont continué, à coups d`émission de " raison d`Etat ", à répéter que Choi a parlé avant Yao-N`dré. Et comme un mensonge répété plusieurs fois finit par convaincre des gens, de nombreux Ivoiriens se sont aussi mis à penser que Choi a outrepassé son mandat. Il convient, aujourd`hui, de mettre définitivement fin à ce mensonge. Choi n`a jamais parlé avant Yao-N`dré. Au 1er tour, Yao-N`dré a proclamé les résultats définitifs. Le samedi 6 novembre 2010, Choi a certifié ces résultats comme conformes aux faits, le 12 novembre. Et c`est après cette certification que Laurent Gbagbo a pris un décret pour fixer la date du 2ème tour de l`élection au 28 novembre 2010. Dans ce décret figure d`ailleurs ce passage à méditer : " Vu la certification des résultats du 1er tour de l`élection par le représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu... ", Vous avez dit souveraineté ? Au 2ème tour, Choi a scrupuleusement observé la même procédure. Yao-N`dré, de façon précipitée et en totale violation des lois ivoiriennes, a proclamé Laurent Gbagbo vainqueur après avoir supprimé l`existence de 7 départements sur la carte de la Côte d`Ivoire. Il a donc proclamé ses résultats illégaux à 13 heures 45 minutes, le vendredi 3 décembre. Le même jour, à 16h 30mn, donc bien après Yao-N`dré, Choi a certifié les résultats déclarant ceux proclamés par la Cei, comme conformes à la réalité, a contrario de ceux de Yao-N`dré qui n`obéissent à aucune norme. Dans un document distribué à tous les journalistes présents à sa conférence de presse, y compris ceux des journaux bleus et de Lmptv (ex-Rti), M. Choi, revenant sur la décision de Yao-N`dré, explique aux points 13 et 14, ce qui suit : " Point 13 : " La seule question qui demeure est de savoir si l`Onuci est tenue de se plier au verdict du Conseil constitutionnel, quelles que soient les circonstances. La réponse à cette question devrait tenir compte du fait que le gouvernement Ivoirien a accepté le rôle de certification du représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Côte d`Ivoire ".Point 14 : " En tant que certificateur des élections ivoiriennes, j`ai procédé à l`évaluation et à l`analyse de tous les procès-verbaux transportés par l`Onuci et reçus de la Cei. Même si toutes les réclamations déposées par la majorité présidentielle auprès du Conseil constitutionnel étaient prises en compte en nombre de procès-verbaux et donc de vote, le résultat du second tour de l`élection présidentielle, tel que proclamé par le président de la Cei le 2 décembre ne changerait pas, confirmant le candidat Alassane Ouattara, vainqueur de l`élection présidentielle ". Voilà qui clôt donc le débat. Choi s`est prononcé après Yao-N`dré. Les émissaires de Gbagbo devraient avoir honte d`avoir induit des chefs d`Etat, dont celui de l`Angola, en erreur. Signalons pour finir qu`alors qu`ils nient aujourd`hui le rôle de M. Choi, Affi N`Guessan et Malick Coulibaly étaient allés à son bureau au siège de l`Onuci, pour lui remettre la copie de leur plainte déposée chez Yao-N`dré. Au nom de quoi ont-ils fait cela ?[...]

Certification du processus électoral par l'ONU - Les gros mensonges d'Alcide Djédjé
Patriote
-Ils savent la cause perdue d'avance. Aussi, sans scrupules, ont-ils recours aux faux arguments pour justifier l'injustifiable. LMP, on le sait, depuis qu'elle a perdue l'élection présidentielle, a décidé de renier sa parole et sa signature concernant la certification des résultats par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, M. Young J Choi. Donnant les raisons de ce revirement spectaculaire, Alcide Djédjé, ancien ambassadeur de la Côte d'Ivoire au Nations Unies, lors d'un entretien accordé à deux médias de la place, a aligné des contrevérités. A la question de savoir qu'est-ce qui explique qu'au premier tour de l'élection, la certification de M. Choi ait été acceptée et au second tour récusée, Alcide Djédjé répond : « La raison est qu'au premier tour, la certification a été faite telle que prévue par la résolution 1765. Comprenez que Choi a attendu que le Conseil Constitutionnel proclame les résultats définitifs avant de les certifier. Or, au second tour, ce sont des résultats provisoires (qui ne le sont même pas, compte tenu des circonstances dans les quels ils ont été donnés) que Choi a certifiés. Ainsi, il s'est mis dans une logique de coup d'Etat et de déstabilisation de la Côte d'Ivoire. Nul ne peut accepter cela. Dans aucun pays au monde, on ne peut accepter qu'il y ait une certification des résultats provisoires (....) ». Des propos qui, de toute évidence, sonnent faux. Tous les Ivoiriens et tous ceux qui suivent l'actualité ivoirienne savent que M. Choi a certifié les résultats après leur validation par le Conseil Constitutionnel et non avant comme tente de le faire croire Alcide Djédjé. En effet, le vendredi 03 décembre 2010, Yao N'Dré Paul, président du Conseil Constitutionnel déclare aux environs de 15 h Laurent Gbagbo vainqueur avec 51% des suffrages. Ce faisant, il invalide les résultats du nord et d'une partie du centre du pays. Une heure après, soit à 16 h, Choi certifie les résultats définitifs qui déclarent vainqueur Alassane Ouattara. Les élections, soutient-il, se sont déroulées globalement dans des conditions démocratiques. Les propos d'Alcide Djédjé traduisent la mauvaise foi des gens qui n'acceptent pas leur défaite. De plus, le collaborateur de Laurent Gbagbo veut minimiser l'importance de la certification onusienne. Mais, il oublie que ce sont les différents leaders Ivoiriens y compris Laurent Gbagbo qui ont demandé au médiateur d'alors, Thabo Mbeki d'écrire à l'ONU afin qu'il envoie un représentant pour certifier les élections. C'était en 2005 à la signature de l'accord de Pretoria. Si Laurent Gbagbo et les autres candidats ont demandé la certification, c'est qu'ils plaçaient une confiance en cette personne indépendante. Confiance qu'ils n'avaient certainement pas aux institutions ivoiriennes. C'est d'un commun accord que les protagonistes de la crise ont demandé la certification de l'ONU après le conseil constitutionnel. Il appartient donc à chacun de respecter ses engagements. Y compris Laurent Gbagbo.

Résolution de la crise post-électorale - L`Ecomog ne viendra plus en Côte d`Ivoire - Ce que Goodluck, Compaoré et Ban Ki-Moon préparent
L'Inter -La source est nigériane, bien introduite et se veut formelle. La venue de la force ouest- africaine, Ecomog, en Côte d'Ivoire pour déloger du palais présidentiel, Laurent Gbagbo, proclamé élu par le Conseil constitutionnel, ne serait plus inscrite au chapitre des schémas de résolution de la crise ivoirienne. Le président nigérian, Jonathan Goodluck, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), en accord avec le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien et bien au fait de ce dossier, et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, réfléchiraient à une autre stratégie qui leur a été proposée pour mettre fin à l'impasse politique en Côte d'Ivoire. Il s'agirait selon notre informateur, un membre influent de la chancellerie nigériane en Côte d'Ivoire, de la réorganisation des élections dans les zones Centre Nord et Ouest (CNO) du pays. Ce scrutin concernerait précisément les régions où les résultats ont été annulés par le Conseil constitutionnel ivoirien, après des requêtes en annulation formulées par le candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp) Laurent Gbagbo. Avant l'organisation de ces élections, les zones concernées devraient être totalement sécurisées, cette fois, ni par les Forces de défense et de sécurité ivoirienne (Fds), ni par les Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), encore moins par la force mixte du Centre de commandement intégré (Cci). Une force ouest-africaine devrait être constituée à cet effet et acceptée des deux parties au conflit en Côte d'Ivoire, à savoir le camp de Laurent Gbagbo et celui d'Alassane Ouattara. Il reste évident que pour cette mission de sécurisation, les éléments des Forces armées des Forces nouvelles, qui continuent de faire la loi dans les zones Cno, devront être neutralisées afin de donner toute la crédibilité au scrutin qui devrait se dérouler dans ces zones. Autre mesure à prendre, c'est que cette élection devra être surveillée de bout en bout par un panel d'experts internationaux accepté par les deux camps et débarrassé de toute pesanteur politique, afin que cela n'entâche pas la crédibilité du scrutin et ne fasse pas le lit de nouvelles contestations des résultats. Cette proposition d'une sortie de crise pacifique vient ainsi casser l'idée de l'Ecomog, perçue comme une force de coercition pour contraindre Gbagbo à quitter le pouvoir, au profit de celle d'une force de sécurisation d'une élection visant à montrer qui a raison dans ce contentieux électoral. L'idée aurait germée, selon notre source, d'une grande réunion de la diaspora nigériane en Côte d'Ivoire. Celle-ci, percevant comme une menace pour elle l'intervention militaire pilotée par leur pays, ont décidé de monter au créneau [...]M.Goodluck y aurait vu une porte de sortie pacifique de l'impasse politique en Côte d'Ivoire. Il en aurait parlé au président Blaise Compaoré et au secrétaire général de l'Onu, qui n'y auraient vu aucun inconvénient [...]

Hôtel du Golf - De grandes décisions en vue - Ce qui divise le camp Ouattara
Soir Info
- [...] Ce samedi 5 février, Guillaume Soro reçoit le comité militaire. De ces différentes rencontres, jailliront certainement des résolutions qui seront proposées à Alassane Ouattara. En attendant, la décision finale, il est bon de savoir que le Premier ministre Guillaume Soro est un farouche défenseur de l'utilisation de ''la force légitime'' par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) pour évincer Laurent Gbagbo. A contrario, Alassane Ouattara semble miser plus sur l'affaiblissement financier et diplomatique du camp Gbagbo[...]Déjà, l'on parle, dans le cadre des actions à venir, de grands rassemblements à Abidjan et à l'intérieur du pays, pour donner une chance de succès aux décisions en vue, qui n'ont qu'un seul but : parvenir à déloger Laurent Gbagbo du pouvoir.

Menace sur la mission du Panel : Gbagbo, l'ennemi des médiations
Le Mandat
-[...] On dénombre à ce jour, plus de cinq médiations qui se sont soldées par des échecs. Juste un petit calcul nous donne plus de dix acteurs qui ont animés ces missions de bons auspices à Abidjan. Une chronologie des deux mois de médiations dans la crise post électorale ivoirienne se présente comme suit : au lendemain du blocage post-électoral, le président de la commission de l'Union Africaine, Jean Ping est envoyé Abidjan pour tenter de dénouer la crise. Mais, le médiateur repart bredouille après une journée d'intenses échanges avec les protagonistes. Dépêché d'urgence par l'Union Africaine le 7 décembre dernier M. Thabo Mbeki, l'ancien Président sud-africain n'a pas pu convaincre M. Laurent Gbagbo de céder le pouvoir. Le 3 janvier dernier, une mission conjointe de La Cedeao et l'UA conduite par les présidents Yayi Boni, Ernest Koroma, Pedro Pires et le Premier ministre kényan, Raila Odinga échouent du fait de l'obstination de Gbagbo l'usurpateur. Dans le courant du même mois, c'est l'ex-Président Nigérian Olusegun Obassanjo qui tente vainement de raisonner l'ancien Président ivoirien. Raila Odinga le médiateur de l'UA, tentera encore sans succès un autre pourparler. Le 27 janvier, à la veille du 16e Sommet de l'UA, c'est le Président de l'Union Africaine, M. Bingu Wa Mutharika de venir s'instruire du dossier ivoirien. Tous ces émissaires africains ont trouvé en face, un Laurent Gbagbo qui n'entend lâcher du lest[...]Ce dernier, on le sait désormais, est un ennemi des médiations. A preuve, dans les différentes crises où il est acteur, Le christ de Mama a toujours récusé les médiations. Directement ou indirectement. A travers des subterfuges, il a réussi à faire échec aux pourparlers. Et ce tango du Machiavel de la Lagune Ebrié continue. On est amené à se demander, si ce Panel des cinq Chefs d'Etat réussira à ramener à la raison celui que la presse étrangère surnomme « animal politique » ?

Audiences du chef de l'Etat/Le chef de la mission de l`Ue et l`ambassadeur de France reçus par le Président Alassane Ouattara
Le Nouveau Réveil
-Le président de la République Alassane Ouattara a récemment reçu des diplomates. Jeudi 3 février, c'est le chef de la délégation de l'Union Européenne, Thierry de Saint Maurice qui a rendu visite au président de la République à l'Hôtel du golf. Le chef de l'Etat et son hôte qui se sont entretenus pendant au moins un quart d'heure, ont certainement passé en revue la situation sociopolitique actuelle de la Côte d'Ivoire. Reconnu comme président élu de la Côte d'Ivoire par l'Union européenne, Alassane Ouattara bénéficie du soutien des pays du continent européen. Ces derniers ont pris des sanctions contre le régime illégal de Laurent Gbagbo qui s'accroche au pouvoir. L'une des dernières sanctions de l'Union Européenne est l'embargo qu'elle a mis sur les ports d'Abidjan et de San Pedro en interdisant à tous les bateaux immatriculés en Europe d'y accoster. L'émissaire de l'Ue et le chef de l'Etat ivoirien ont-ils décidé d'une autre forme d'isolement économique de Laurent Gbagbo. Bien malin celui qui pourra le dire. En tout cas Alassane Ouattara qui dit être au travail malgré sa réclusion à l'Hôtel du golf, trouble effectivement le sommeil et la quiétude de Laurent Gbagbo qu'il asphyxie économiquement de plus en plus et de jour en jour. Hier, vendredi 4 février, c'était au tour de Son Excellence, Jean Marc Simon, Ambassadeur de France d'être reçu par le président de la République.

Des hommes de Gbagbo infiltrent le 16ème sommet et menacent de tuer des Nigérians
Le Nouveau Réveil
-Il faut que Laurent Gbagbo en veuille fortement au président du Nigeria, Jonathan Goodluck, président en exercice de la Cedeao pour que ses hommes s'en prennent tant aux Nigérians vivant en Côte d'Ivoire. Selon un article de « Vangard », signé de Daniel Idonos, des hommes du président Gbagbo, déguisés en journalistes, ont infiltré le 16ème sommet de l'Union africaine qui vient de prendre fin. Leurs objectifs : convaincre les délégués et les journalistes que Gbagbo est le vrai vainqueur de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire tandis que Alassane Ouattara est non seulement un usurpateur, mais un rebelle durant les deux dernières décennies. On se rappelle que la Côte d'Ivoire est suspendue des activités de l'Union africaine, tant que la crise dans ce pays n'aura pas été résolue. Toutefois, l'un des hommes de Gbagbo, Richard Assamoa Ossey, Conseiller technique presse et Communication de la présidence de la République de Côte d'Ivoire, a approché des journalistes avec des documents pour prouver la collusion de Ouattara avec la rébellion et pourquoi il ne pouvait pas remporter les élections de novembre 2010. Après une série de questions contestant ses thèses, Ossey s'est emporté et a menacé les Nigérians de se tenir en dehors des affaires ivoiriennes, en ces termes : « Vous pensez que c'est parce que vous envoyez l'Ecomog s'immiscer dans les affaires de certains pays, que vous pouvez réussir cela en Côte d'Ivoire ? Essayez et vous verrez si nous n'allons pas nettoyer les 3 millions de Nigérians en Côte d'Ivoire. Essayez et vous verrez si les Nigérians en Côte d'Ivoire ne vont pas devenir comme des chiens « .Approché pour avoir son sentiment sur les propos de Richard Assamoa Ossey, le ministre des Affaires étrangères du Nigéria, Odien Ajumogobia, a qualifié ces menaces d'inopportunes d'autant plus que le Nigéria et son président Jonathan Goodluck ne sont que le porte-parole des décisions régionales de la Communauté économique de l'Afrique de l'ouest. M. Ajumogobra est resté, toutefois, silencieux sur ce que son gouvernement entendait faire pour garantir la sécurité des Nigérians sous la menace des hommes de Gbagbo en Côte d'Ivoire.

Le Cheikh Adam Koné condamne des tirs contre sa mosquée
L'Intelligent d'Abidjan
-A la faveur de la prière du vendredi 4 février 2011, le Président du Conseil supérieur des Imams Sunnites (Codis), le Cheikh Adam Koné a condamné les attaques ciblées contre la communauté musulmane. Dont entre autres des incursions expéditives dans des lieux de culte et des tirs à l'arme à feu par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Sur ce point, il a révélé que, sa mosquée (Rahma à Adjamé-Bracodi) a essuyé. Et, les deux angles de l'édifice religieux qui portent des impacts de balles ont été présentés à la presse. « Ma mosquée n'a rien à voir avec le contentieux postélectoral. Pourquoi s'en prend-t-on à la mosquée ? Ce lieu de culte n'y est pour rien dans la lutte pour le pouvoir entre Gbagbo et Ouattara. Je condamne fermement cette attaque inopportune et j'interpelle les différentes autorités à prendre toutes les dispositions qui s'imposent à l'effet d'éviter de glisser la crise postélectorale sur le terrain religieux », a lancé le dignitaire musulman sunnite

Yopougon / Crise postélectorale - Le domicile d'un Imam perquisitionné
L'Intelligent d'Abidjan
-Suite, à une accusation de ses voisins jeunes patriotes du ''Parlement'' de Yopougon-Sideci relative à une prétendue cache d'armes, le domicile de l'Imam Mohamed Diomandé a été perquisitionné dans la nuit du mardi au mercredi dernier par des éléments du Cecos et de la CRS (Compagnie Républicaine de Sécurité). Depuis lors, le guide de la mosquée Djihad Nasf de Sideci dont nous avons visité la résidence hier vendredi 04 février 2011, est devenu un fugitif. Le Secrétaire général à l'organisation de la section Yopougon de la Ligue Islamique des Prédicateurs de Côte d'Ivoire (LIPCI), l'Imam Mohamed Diomandé est actuellement en cavale. Accusé de garder secrètement des armes et de travailler mystiquement pour des éléments des Forces Nouvelles en prélude d'un mouvement insurrectionnel, l'homme de Dieu sur dénonciation calomnieuse a vu son domicile perquisitionné, son épouse traumatisée par l'interrogatoire musclé. Et, tous ses biens mis sens dessus-dessous. La résidence (une trois pièces), que nous avons visitée hier porte les marques de la fouille minutieuse. Corans, livres religieux, revues islamiques, affaires personnelles, tout a été passé au peigne fin. La bibliothèque au salon a été renversée. Ce qui a pour conséquences d'endommager des appareils électroménagers dont le poste téléviseur. Mais, aucun élément compromettant pour l'Imam Diomandé qui, au moment des faits a été gardé par une de ses voisines alors qu'il revenait de la prière d'Icha (19 heures) n'a été trouvé. Ainsi, les FDS sont-ils repartis bredouilles. Non sans promettre de repasser pour élucider cette soi-disante affaire de cache d'armes. Mécontents de cette fouille infructueuse, ses voisins délateurs ont brandi l'argument selon lequel, l'Imam Diomandé qui est revenu récemment du Hadj 2010 serait parvenu à faire disparaître les preuves. Il serait souhaitable que les FDS soient plus vigilants en évitant d'agir sur la base de dénonciation calomnieuse.

Conseil national de la presse CNP – Eugène Kacou limogé ?
Le Temps
-M. Eugène Dié Kacou qui occupait le poste du président du Conseil national de la presse (Cnp) n'est plus à la tête de cette Institution. Il a été débarqué hier matin, de ce poste par la tutelle. En effet, c'est par téléphone que l'ancien président du Cnp a été informé jeudi, pour une rencontre avec le ministre de la Communication Ouattara Gnonzié. C'est donc au cours de cette entrevue avec le ministre qu'une lettre le débarquant de ce poste lui a été remise. Mettant ainsi fin à sa gestion calamiteuse de cette institution de régulation de la presse écrite depuis près de 10 ans. En effet, l'ancien président du Cnp au cours de la crise que vit la Côte d'Ivoire s'est beaucoup montré partisan dans la régulation de la presse écrite à travers des dérives faites par la presse Rhdp. Qu'il laisse faire ou parfois avec de petites blâmes qui n'arrivent nulle part. Cependant, la presse proche du pouvoir est vue du mauvais œil. Écumant toutes sortes de sanctions. Là où ceux d'en face font de la poubelle en traitant les autorités politiques au pouvoir de tous les maux. Cette manière de faire était trop visible comme le nez sur le visage par tous les observateurs avertis du domaine de la communication. En fait, Eugène Dié Kacou en faisait à sa tête. Mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est selon une indiscrétion venue au cours de la récente visite du ministre Ouattara Gnonzié dans tous les départements sous sa tutelle. Durant cette visite, les services visités ont toujours eu soin d'inviter la presse proche du pouvoir. A cause de la ligne que la presse proche au Rhdp a décidé de suivre. C'est-à-dire faire tout sauf le journalisme. Avec des reportages trop marqués par le mensonge. Mais chose paradoxale, c'est lorsque le ministre Gnonzié effectue une visite dans son département, le Cnp que Eugène Dié Kacou prend alors soin d'inviter toute la presse du Rhdp. Comme s'il narguait sa tutelle. Le lendemain, le résultat, cette presse vilipende en trainant le ministre dans la poubelle à sa Une. Ainsi Eugène Dié Kacou part de ce poste, qu'il laisse vacant. Mais déjà certaines indiscrétions voient l'ancien Directeur général du groupe Fraternité Matin, Honorat de Yedane comme le futur patron du Conseil national de la presse (Cnp).