La Confédération des Organisations Féminines Africaines d’Abobo s’engage à éradiquer le phénomène des « microbes »

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2 oct 2014

La Confédération des Organisations Féminines Africaines d’Abobo s’engage à éradiquer le phénomène des « microbes »

La section des Affaires civiles de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a apporté, mardi 30 septembre 2014, son appui à la rencontre d'échanges et de sensibilisation des mères de la Commune d'Abobo (Abidjan) sur leur contribution à l'éradication du phénomène des ''microbes''.





Cette plateforme de sensibilisation, initiée par la Confédération des Organisations Féminines Africaines (COFA), a enregistré la présence de plus de 200 invités issus des 70 groupements de femmes que compte cette structure. Des guides religieux, des enseignants, plusieurs mouvements de jeunesse et une trentaine d'enfants en situation difficile ont également pris part à la manifestation.







Dans son message de bienvenue, la Présidente de la COFA, Mariam Sow, a tenu à interpeller les mères présentes à la rencontre. « Qui veut voir son enfant délinquant ? Notre présence ici est motivée par notre volonté de sauver nos enfants », leur a-t-elle dit.



Soutenue par ses collègues Marie-Irène Richmond Ahoua du bureau de l'Information publique de l'ONUCI et Yao Améga Akpedje de la division Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), le chargé des Affaires civiles de la Mission onusienne, Gahoussou Yeo, a tenté de deéfinir le phénomène et de proposer des solutions. Le « ''microbe'' se définit comme un enfant délinquant dont l'âge oscille entre 8 et 13 ans et qui est impliqué dans des actes d'agression à l'arme légère sur les populations civiles », a-t-il expliqué.











« Cette séance de sensibilisation constitue un cadre idéal pour l'ONUCI de contribuer à la création d'un environnement sécurisé favorable à la protection des civils, conformément à la Résolution 2162 du Conseil de Sécurité des Nations Unies », a ajouté M. Yéo. Il a ensuite exhorté les 70 femmes responsables d'associations à relayer les informations, en rencontrant chacune leur base. Au sein de celle-ci, 50 membres seront ensuite choisis et devront à leur tour procéder à la sensibilisation de trois ménages. La taille moyenne des ménages étant de huit personnes dans cette commune d'Abidjan, on estime qu'environ 84 000 personnes pourraient ainsi être touchées lors de la campagne de sensibilisation sur le phénomène des ''microbes'' qui sévit dans plusieurs quariers d'Abidjan.



À la suite des débats, les participantes se sont engagées à s'approprier les mécanismes de résolution de ce drame social, à instaurer plus de communication avec leurs enfants et à associer leurs conjoints et certaines catégories influentes de la population, telles que la chefferie traditionnelle et religieuse à l'éducation des plus jeunes.