Korhogo, le 08 septembre 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en collaboration avec l'ONG Femmes de Salem Internationale, a organisé, le jeudi 02 sept 2010 à Korhogo, à 580 km au Nord d'Abidjan, un atelier de formation sur la « Contribution des femmes dans la prévention et la gestion des conflits pour une cohésion sociale », à l'intention d'une trentaine de femmes.

L'atelier, qui s'inscrit dans le cadre d'un projet d'échanges interculturels pour la cohésion sociale entre les femmes de Tiassalé, ville du sud du pays, et de Waraniéré, près de Korhogo, visait à leur donner des connaissances de base en matière de négociation et de règlement des conflits.

« Les femmes doivent s'engager fermement à promouvoir la cohésion sociale dans leurs régions respectives, par l'appropriation des pratiques et des valeurs liées à la culture de la paix », a noté Ebah Tanoh, Administrateur des affaires civiles de l'ONUCI. « Les femmes du nord, en acceptant celles du sud ici à Waraniéré, ont traduit dans les faits la cohésion tant recherchée. Ce sont des gestes à encourager » a-t-elle ajouté lors de l'atelier.

Pour Mme Boussous Bintou Coulibaly, Présidente de l'ONG Femmes de Salem Internationale, cet atelier vient à point nommé, car « on ne peut parler de cohésion sociale, sans parler de prévention et de gestion des conflits. » Expliquant la raison pour l'organisation de l'atelier, elle a dit : « Nous avons voulu susciter la fraternité et la solidarité entre ces femmes pour ainsi briser le mur de méfiance entre les peuples. Nous pensons qu'au sortir de cette session de formation, ces femmes seront des ambassadrices de la paix dans leurs régions respectives ».

L'atelier a porté divers modules, dont « l'approche définitionnelle de la cohésion sociale », « les indicateurs de cohésion sociale », « quelques valeurs à promouvoir pour prévenir les conflits » et « les techniques de gestion et de résolution des conflits ».

La trentaine de participantes a fait des recommandations relatives à la formation des leaders communautaires en prévention et gestion des conflits, la sensibilisation des populations face aux manipulations politiques et aux rumeurs, l'association des femmes à la prise de décisions dans leurs communautés et la multiplication des rencontres entre femmes des différentes régions de la Côte d'Ivo.