L’ONUCI sensibilise les FRCI basées à Bouna sur les violences sexuelles liées au conflit

10 mai 2016

L’ONUCI sensibilise les FRCI basées à Bouna sur les violences sexuelles liées au conflit

L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et l’état-major général des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), ont conduit, du 3 au 10 mai 2016, une campagne de sensibilisation des éléments FRCI déployés dans la région du Bounkani sur les violences sexuelles liées au conflit.

Cette activité intervient au lendemain des affrontements intercommunautaires qui se sont produits dans cette région du nord-est de la Côte d’Ivoire et qui ont occasionné ‎de nombreux déplacements de populations.

Pendant une semaine, la Conseillère de l’ONUCI pour la Protection des femmes, Caroline Allibert-Delestras, à travers l’Initiative des Nations Unies contre les violences sexuelles (UN Action), le Conseiller juridique du Chef d’Etat-major général des FRCI, Nanourou Berthé et le Commandant de l’opération de sécurisation « Tranquillité scellée » de l’armée nationale dans le Bounkani, le Colonel Jean-Hubert Ouassénan, ont sensibilisé plus de 400 éléments des FRCI sur l’importance de prévenir, de dénoncer et de rapporter tout cas de violence sexuelle qui pourrait se produire dans la région.

L’équipe a conclu son périple le 10 mai en ciblant les éléments FRCI basés au Bataillon de sécurisation de l’Est, à Bondoukou. « Le fait de se déployer sur le terrain et d’échanger avec les hommes en direct, dans les zones les plus reculées, en utilisant un langage simple et accessible à tous, fait toute la particularité de cette opération », estime M. Berthé.

Le Colonel Ouassénan, qui a signé en 2015 un acte d’engagement sur la prévention et répression des violences sexuelles aux côtés de 46 autres commandants d’unités des FRCI, de renchérir : « J’encourage ce type de sensibilisation sur tous les théâtres d’opération à l’avenir ».

Selon Mme Allibert-Delestras, les FRCI ont fait des progrès remarquables dans la lutte contre les violences sexuelles depuis 2012 et les Nations Unies continueront à les appuyer dans la lutte contre ce fléau Elle rappelle à ce sujet que depuis 2014, l’armée nationale ivoirienne s’est dotée d’un Plan d’action spécifique sur les violences sexuelles, qui comprend notamment la conduite d’activités de prévention et de lutte contre l’impunité pour les auteurs de tels actes.