L’ONUCI SENSIBILISE LA NOTABILITE DE SIRANA AUX DROITS DE L’HOMME ET A LA COHESION SOCIALE

17 fév 2012

L’ONUCI SENSIBILISE LA NOTABILITE DE SIRANA AUX DROITS DE L’HOMME ET A LA COHESION SOCIALE

Odienné, le 17 février 2012...L'Opération des Nations Unies en Côte d'ivoire (ONUCI) a organisé, vendredi 17 février, une rencontre d'échanges et d'information de proximité avec les chefs traditionnels et communautaires de Sirana, localité située à environ 900 km au nord-ouest d'Abidjan. Cette rencontre, qui a mobilisé plus d'une soixantaine de personnes, a porté sur un conflit qui a éclaté en janvier dernier, dans cette zone près de la frontière avec la Guinée, entre éleveurs et agriculteurs, et également sur une cérémonie d'excision qui y a eu lieu à la mi-janvier.

Allou Etienne de la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, a invité les leaders de Sirana à promouvoir les droits de l'homme, notamment le droit à la vie, le respect des biens d'autrui, le respect de l'intégrité physique, la scolarisation de la jeune fille et la non-discrimination. Il a également exhorté la notabilité à utiliser la voie du droit en cas de destruction de biens. « Je vous encourage à faire appel aux forces de l'ordre et au sous-préfet en cas de destruction de cultures, et non de vous rendre justice », a souligné M. Allou.

Il a aussi mis en relief les conséquences néfastes de l'excision sur la santé de la jeune fille et de la femme, avant d'inviter la population de Sirana à mettre un terme à cette pratique, qui coûte souvent la vie aux jeunes filles.

Pour sa part, Danièle Zan du bureau de l'Information Publique a expliqué aux leaders de Sirana que la culture de la paix, la non violence, le droit à la différence et la tolérance sont des gages de la cohésion au sein d'une communauté. Elle a rappelé que pour que le processus de réconciliation et de reconstruction nationale aboutissent à une paix durable, il est primordial que chaque Ivoirien et Ivoirienne s'en approprie en y mettant du sien. Mme Zan a en outre sensibilisé les jeunes à bannir tout acte de violence ou de vandalisme, et tout comportement de nature à détériorer le tissu social.

Le chef du village, Amadou Koné, a fait remarquer que l'arrivée de l'ONUCI était à saluer, vu que les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont légion dans cette période, qui est en même temps celle de la récolte de l'anacarde et celle de la transhumance. Il a demandé à l'ONUCI de l'aider à éviter les éventuels conflits dans son village.