L’ONUCI sensibilise contre les violences faites aux femmes dans l’Ouest

17 juil 2009

L’ONUCI sensibilise contre les violences faites aux femmes dans l’Ouest


Man, le 17 juillet 2009...La section de l'Etat de droit de l'Opération Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en collaboration avec le Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Man et l'ONG International Rescue Comittee (IRC) a organisé, le 13 juillet 2009 à Ketongouiné, village à 5 Km de Logoualé, une journée de sensibilisation contre les violences faites aux femmes.

La sensibilisation a porté principalement sur l'excision qui est largement pratiquée dans la région. Environ 200 habitants de Ketongouiné et du village voisin de Goziogouiné, se sont rassemblés à la place publique de Ketongouiné pour écouter les spécialistes.

Les messages de la sensibilisation ont porté, entre autres, sur les mécanismes nationaux et internationaux relatives aux violences faites aux femmes. Le chargé de l'Etat de droit dans la région de Man, Patrick Yedess, a expliqué les normes internationales qui visent l'élimination des violences faites aux femmes. Il a insisté sur la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples. La sensibilisation a aussi indiqué les conséquences juridiques de l'excision.

Le Procureur de Man, Séraphin Dadi, a expliqué la loi nationale de 1998 qui réprime les violences faites aux femmes. « Cette loi qualifie l'excision comme une violence et aussi comme un délit », a-t-il expliqué, précisant que les contrevenants s'exposaient à la rigueur de la loi.

Le Sous-préfet de Logoualé, Sery Ablé, a salué la présence des chefs traditionnels à cette séance. Il les a invités à saisir la perche tendu pour associer tous les autres acteurs afin de mener une large réflexion sur le sujet. Pour M. Ablé, la lutte contre l'excision, en pays Dan et Wê, nécessite l'implication de tous ces acteurs.

Le coordonnateur de l'ONG IRC, Marc Vallet, a indiqué que la participation massive de la population était un signe prometteur dans la lutte contre l'excision. « L'évolution du pays passe nécessairement par l'émancipation des femmes, qui sont des actrices du développement durable », a-t-il indiqué.

L'ONUCI, dans le cadre de ses efforts pour promouvoir la femme, mène des campagnes contre les violences faites aux femmes, dont l'excision qui constituent une atteinte à son intégrité physique et sa dignité.