L’ONUCI s’implique dans la promotion de la participation des femmes et des jeunes au processus électoral

5 fév 2015

L’ONUCI s’implique dans la promotion de la participation des femmes et des jeunes au processus électoral

Contribuer à une plus grande participation des femmes et des jeunes à l'élection présidentielle de 2015 : tel est un des objectifs que s'est fixé le Bureau des Droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Bouaké. Il a conduit le 5 février 2015, des discussions de groupes à Niakara, Katiola et Dabakala, des localités de la région du Hambol, située à 403 km au centre-nord d'Abidjan.



La Chargée des droits de l'Homme de l'ONUCI à Bouaké, Edwige Flora Touali Dansi, a indiqué que cette initiative vise avant tout à identifier les défis à relever et proposer des solutions une plus grande implication des jeunes et des femmes dans la vie politique dans la région du Hambol « Les jeunes et les femmes ne doivent plus être cantonnés dans la mobilisation et la restauration, comme il est de coutume lors des campagnes électorales. Ils doivent plutôt être utilisés pour leur savoir et leur savoir-faire», a-t-elle souligné.



Pour sa part, la Présidente de la Fédération des femmes de Katiola, Nibon Traoré Daouda, cette rencontre a permis de comprendre que les femmes autant que les hommes ont le droit de se présenter aux élections. Elle ainsi s'est engagée, en tant que leader d'opinion, à sensibiliser les femmes à aspirer à des postes électifs au cours des prochaines échéances électorales.

Quant à Ouattara Ali, vice-président de la coalition de la jeunesse pour le développement de Katiola, les jeunes doivent prendre conscience de leur rôle dans le processus électoral pour le devenir de la Côte d'Ivoire. '' Il faut mettre le développement en avant et créer les conditions d'élections apaisées'', a-t-il indiqué



Au terme des discussions, les jeunes et les femmes ont identifié plusieurs défis à relever pour leur participation efficace au processus électoral. Il s'agit entre autres des pesanteurs socioculturelles très fortes qui les relèguent au second plan ; de l'absence d'autonomie financière ; de l'analphabétisme et du manque de formation politique et de pièces d'identité pour certains.



Après avoir identifié ces défis à relever, les participants ont fait des recommandations visant à faciliter leur implication dans la vie politique. Il s'agit notamment de l'aide aux jeunes pour l'entreprenariat ; de l'appui à l'autonomisation des femmes ; de la relance des audiences foraines pour l'acquisition des pièces d'identité ; du renforcement de la cohésion sociale et de la promotion de la réconciliation entre les leaders et les cadres de la région ; du renforcement des capacités des participants dans le domaine de la politique et l'implication des femmes et des jeunes dans les organes de prise de décisions.



Quelque 120 personnes ont pris part à ces focus groups animés par l'ONUCI, la Plate-forme de la société civile de Katiola et l'ONG Femmes face au SIDA.