L’ONUCI réhabilite la salle polyvalente de la prison de Tiassalé

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29 fév 2016

L’ONUCI réhabilite la salle polyvalente de la prison de Tiassalé

La Maison d'Arrêt et de Correction de Tiassalé (MACTIA), localité située à 125 km d'Abidjan, présente désormais un visage plus humain. Les 107 détenus qui y séjournent viennent de se voir offrir l'opportunité d'être alphabétisés et d'apprendre la couture, un métier qu'ils pourront exercer après avoir purgé leur peine.



En effet, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a procédé, vendredi 26 février 2016, à la remise officielle des clés de la salle Polyvalente de cet établissement pénitentiaire, dont la réhabilitation a été financée dans le cadre du programme des Projets à impact rapide (QIPs) de la Mission.



En souhaitant la bienvenue à la délégation de l'ONUCI conduite par Maud Ropars, la Chef-adjointe de la Section des Affaires civiles de la Mission onusienne qu'accompagnaient les autorités administratives du département, le Maire de la commune de Tiassalé, Soualio Sylla, s'est réjoui de cette action qui contribue à améliorer les conditions de vie des détenus.



Le Régisseur de la MACTIA, Marcelline Yabi, a estimé que grâce à l'action des organisations des droits de l'Homme, on assiste de plus en plus à « l'humanisation de la vie carcérale », une dynamique dans laquelle s'est inscrit, selon elle, l'État ivoirien. « Chez nous, c'est le métier de couturier qui a été choisi pour faciliter la réinsertion sociale des détenus », a indiqué Mme Yabi. Selon elle, les autorités pénitentiaires souhaiteraient inclure l'apprentissage d'autres métiers, tels que la menuiserie, et l'élevage.



Pour sa part, le Directeur des Affaires pénitentiaires, Boubacar Ouata, a estimé qu'occuper utilement les détenus, fait partie intégrante des mesures sécuritaires destinées à prévenir les évasions, en même temps qu'il encourage le changement de comportement chez ceux qui ont fait la prison.



Mme Ropars a rappelé que la Résolution 2226 (2015) du Conseil de sécurité de l'ONU insiste sur la nécessité de veiller à la protection des droits de l'Homme, qui concerne aussi, a-t-elle noté, les personnes privées de liberté. Ella a souligné le fait que la maison d'arrêt et de correction est, comme son nom l'indique, un lieu où on doit éduquer, afin d'éviter la récidive. « Au sortir de la prison, grâce à ce centre, les ex-détenus pourront mettre en pratique la formation qu'ils auront acquise pendant la période de leur incarcération, gagner honnêtement leur vie et contribuer ainsi, à leur façon, au développement des communautés », a soutenu Mme Ropars.





Le Préfet de Tiassalé, Jules Gouessé, a exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI pour toutes ses actions en faveur de la cohésion sociale et de la réinsertion sociale. « Ce foyer polyvalent au profit des détenus est la traduction de la diversité de la nature et des cibles de vos actions dont le dénominateur commun est la recherche du bien-être de l'homme, l'amélioration des conditions de vie, sans aucune discrimination ». Il a également noté que la Mission onusienne avait déjà offert, lors d'un précédent QIP, six étangs piscicoles à la prison de Tiassalé.



La cérémonie s'est poursuivie par une visite guidée de la salle polyvalente. Les détenus ont ensuite fait des sketches sur l'importance de l'alphabétisation et de la réinsertion professionnelle. Des récompenses ont été remises aux vainqueurs des compétitions sportives et ludiques organisées pour l'occasion.