L’ONUCI participe à une formation des autorités administratives et militaires aux droits humains

30 juil 2010

L’ONUCI participe à une formation des autorités administratives et militaires aux droits humains

Bouaké, le 29 Juillet 2010... « Evaluer les difficultés auxquelles sont confrontées les populations dans les corridors et échanger sur les éventuelles perspectives aux fins de créer la sérénité chez les populations », tel est l'objectif principal de l'atelier de formation de deux jours ouvert le 29 juillet, à l'hôtel Hambol de Katiola par l'ONG Care International, au profit des autorités administratives de la Vallée du Bandama.

La Division des droits de l'homme (DDH) de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a apporté son expertise à l'animation de l'atelier par une formation sur la protection des droits humains, faite par Mohamed Eissa, Chef du Bureau régional de la DDH.

D'entrée de jeu, l'expert de l'ONUCI a précisé que cet appui de la DDH s'inscrit dans la mission d'assistance technique que la mission apporte régulièrement aux autorités administratives de Côte d'Ivoire.
Puis, il a axé son intervention sur les normes et concepts des droits de l'homme et la prise en compte de ses trois dimensions : respect, protection et réalisation.

Enfin, M. Eissa a interpellé les autorités préfectorales sur leurs responsabilités dans la protection des droits de l'homme : « Vous êtes les premiers responsables à même de faire respecter les droits de l'homme dans vos zones d'intervention. C'est pourquoi vous devez faire au quotidien la sensibilisation auprès des populations».

Gervais Yao Koffi, Chef du projet cohésion sociale à Care International, a indiqué que c'est face aux nombreux cas de violations des droits de l'homme signalés par les populations aux différents corridors, dans les sous-préfectures de Bouaké, Béoumi et Sakassou, que son organisation a décidé de former le corps préfectoral à la protection des droits humains.
Selon lui, au sortir de l'atelier, les autorités préfectorales devront être plus sensibles aux cas de protection des droits humains et seront mieux outillés pour faire la sensibilisation afin que des décisions puissent être prises par la hiérarchie.

Les participants ont accueilli la formation avec beaucoup d'intérêt. Cependant, ils ont déploré le fait qu'ils ne disposent d'aucun moyen pour la protection des droits humains dans leurs zones d'intervention. Pour cela, ils sollicitent le soutien de la mission onusienne en Côte d'Ivoire. « L'ONUCI doit intensifier ses actions de protection et de promotion des droits humains aux fins de donner un sens à toutes ces formations», a ainsi plaidé le Sous-préfet de Béoumi, Namita Touré.