L’ONUCI participe à la célébration de la Journée internationale de la jeunesse à Toumodi

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13 aoû 2014

L’ONUCI participe à la célébration de la Journée internationale de la jeunesse à Toumodi

''Le rôle de la jeunesse dans le rétablissement du tissu social'': ce thème d'actualité dans la Côte d'Ivoire post-crise a servi de sujet de discussions à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la Jeunesse. L'événement, organisé sous la forme d'une conférence publique, s'est tenu à l'initiative du Parlement des Jeunes de Côte d'Ivoire, en collaboration avec le bureau de l'Information publique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le 12 août à Toumodi, à 200 km d'Abidjan.



L'objectif de cette célébration annuelle était d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les défis et les épreuves auxquels les jeunes font face mais aussi sur les problématiques liées à la jeunesse.



Réunis autour du thème de cette année '' les jeunes et la santé mentale'' et du slogan ''la santé mentale, c'est important'', les membres du Parlement des jeunes ainsi que leurs camarades des différentes associations de jeunesse et partis politiques présents à cette cérémonie ont eu droit à plusieurs allocutions et à une conférence publique sur l'importance d'une bonne santé mentale pour la jeunesse mais surtout le rôle des jeunes dans le rétablissement du tissu social ivoirien.



Au cours de son intervention, Cécile Senghor du bureau de l'Information publique de l'ONUCI a d'abord réitéré la volonté de la Mission de toujours continuer à travailler avec la jeunesse dans le cadre de la mise en œuvre de son mandat d'appui au processus de réconciliation nationale et de renforcement de la cohésion sociale. « Chers jeunes, vous constituez une source de changement positif », a lancé Mme Senghor avant d'exhorter son auditoire à être une jeunesse saine qui prend des initiatives, qui évite d'adopter des comportements susceptibles de nuire à sa santé mentale, notamment l'usage de la drogue, de l'alcool et de toute forme d'addiction mais aussi et surtout, qui joue le rôle d'ambassadeur de la paix.



« Dans un contexte de sortie de crise comme celui de la Côte d'Ivoire, une jeunesse saine est une jeunesse qui doit cultiver la tolérance politique, la paix et la non-violence. C'est une jeunesse consciente de son pouvoir de transformation positive face aux nombreuses menaces et défis qui vous assaillent », a-t-elle indiqué. Elle a, par la même occasion, invité les jeunes à mettre leurs talents et leurs potentialités au service du développement de leurs communautés respectives.



Pour le conférencier du jour, Bernard Koffi Nguessan, Directeur de la Société de Développement des Forêts (SODEFOR) de Bouaké, la jeunesse qui a ressenti les effets de la crise de manière directe ou indirecte doit être un acteur clé dans le processus de réconciliation nationale.



« Les jeunes qui ont fait la guerre hier doivent être en mesure de faire la paix, de tourner la page en prenant une part active à la reconstruction du tissu social », a-t-il estimé avant de les inviter à s'organiser afin que le pays soit totalement pacifié avant les élections de 2015.



Auparavant, le conférencier avait présenté le tableau de la situation de crise en Côte d'Ivoire depuis les années 1990, en insistant sur le fait que les petites crises non traitées à la racine peuvent engendrer d'autres plus graves.



S'inscrivant sur la même lancée, le Président du Parlement des Jeunes de Côte d'Ivoire, Yao Vah Josué, a appelé ses collègues parlementaires et la jeunesse ivoirienne à être des ambassadeurs de la paix, en œuvrant pour des élections apaisées en 2015. Il a exhorté les jeunes, membres des différentes chapelles politiques, à se concerter et à privilégier le dialogue.



Notons que le Parlement des Jeunes de Côte d'Ivoire, communément appelé l'Assemblée Nationale des Jeunes Ivoiriens est une institution internationale légalement constituée et destinée aux jeunes Ivoiriens de 16 à 35 ans.

Il compte 55 jeunes parlementaires représentant les différentes sections départementales sur toute l'étendue du territoire ivoirien et plus de 5.000 membres actifs repartis dans les différentes sections locales.