L’ONUCI organise un atelier visant à rapprocher les forces de sécurité et les populations

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27 mar 2015

L’ONUCI organise un atelier visant à rapprocher les forces de sécurité et les populations

{« Nous sommes à l'orée des élections. Ce que nous avons vécu en 2010, les populations ne voudraient plus le revoir. Il faut les rassurer » : } c'est l'essentiel du message délivré par le Secrétaire général de préfecture, Joseph Oupoué Ackoh, aux participants de l'atelier de sensibilisation organisé, le 25 mars 2015 à Gagnoa, à l'intention d'une cinquantaine d'éléments des forces de sécurité ivoiriennes, essentiellement des gendarmes (venus de toutes les brigades du département), des policiers, des gardes pénitentiaires, des agents des eaux et forêts, des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), ainsi que des leaders locaux de la société civile



Cet atelier avait pour objectif de créer les conditions d'une cohabitation pacifique entre les forces de sécurité et la population civile de Gagnoa' et de briser les barrières de la méfiance.



Le Président du Collectif de la société civile du Gôh, Diarrassouba Moussa, a demandé à cette occasion, à la Police et à la Gendarmerie, un assouplissement dans leurs rapports avec les populations. Parlant des ex-combattants, M. Diarrassouba a déploré ce qui se passe dans le Gôh. « Force est de constater que la plupart de ceux qui ont été démobilisés, désarmés, se retrouvent encore en armes et en treillis. Ils ne bénéficient pas de projets viables pour se réinsérer dans le tissu social, alors qu'ils sont présentés comme des gens qui ont été correctement désarmés », a-t-il dénoncé.



A la suite de l'intervention du Chef de la Police de l'ONUCI (UNPOL) à Gagnoa, Jean Herbert Rakotomalala, sur les règles qui régissent le métier des hommes en uniforme, le Chef du Bureau régional des droits de l'Homme de l'ONUCI à Divo, Etienne Allou a exhorté policiers, gendarmes et autres forces de l'ordre à se conformer à l'éthique et à la déontologie de leur métier pour éviter les situations de non-respect des droits de l'Homme, notamment dans leurs rapports avec les populations. Il leur a également demandé d'éviter certaines pratiques qui sont de nature à ternir leur image.



Pour leur part, les forces et de sécurité ont déploré l'attitude souvent hostile d'une partie de la population à leur égard et les conditions de travail difficiles. Un exemple : la prison civile de Gagnoa où les gradins d'un stade leur servent de lit pendant leur tour de garde.



Parlant du rôle de la Division des Affaires Civiles de l'ONUCI, la responsable à Divo, Tanoh Eba, a insisté sur le caractère pernicieux de la rumeur. Par des exemples interactifs, elle a amené les participants à comprendre la nécessité de toujours vérifier une information par la consultation d'une source crédible.



Le responsable du Bureau régional de la Réforme du Secteur de la Sécurité(RSS) à Daloa, Davide Silvestri, a indiqué que sa Division vise, entre autres, à « rétablir la sécurité comme condition pour la paix, la stabilité, la justice et le développement durable. »



Pour sa part, Idrissa Koné, le Chargé de l'Information publique de l'ONUCI à Divo a axé son intervention sur les élections apaisées ; élections qu'il a comparées à un match de football où le vainqueur et le vaincu échangent de maillot à la fin de la rencontre. Une élection est comme un jeu, a-t-il souligné.



A la fin des travaux, le lieutenant Alain Brice Séri du Service des Eaux et Forêts a lu les recommandations prises par l'ensemble des participants. Elles ont porté, entre autres, sur « l'engagement des forces de défenses et de sécurité à mieux respecter les droits de l'Homme, de l'éthique et de la déontologie de leurs métiers respectifs ; Ces forces ont pris l'engagement de {« se rapprocher des populations pour briser le mur de méfiance qui existe entre les deux. »

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Les populations se sont, de leur côté, engagées à avoir{ « un comportement citoyen et responsable à l'égard de la loi et des forces de l'ordre. »

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Le Coordonnateur du bureau de l'ONUCI à Divo, Yves Gariépy, a souhaité que de telles initiatives se multiplient dans le département pour encourager les populations au dialogue, à la gestion des conflits, au compromis pour que, désormais, {« elles se consacrent aux efforts de développement. » }