Les détenus, en tant qu'êtres humains, ont des droits et doivent être traités dans le strict respect de leur dignité humaine : cette affirmation du Chef du bureau régional des droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire à Bondoukou donne tout son sens à la formation sur les respects des droits humains et la protection de l'enfance de la Mission onusienne à l'endroit des gardes pénitentiaires de la prison de Bouna, localité située à 620 km au nord-est d'Abidjan. Cette formation est une initiative de la Clinique juridique de Bondoukou.



Le représentant des droits de l'Homme de l'ONUCI a axé sa présentation sur la notion des droits humains en général et des droits des personnes détenues en particulier. Il a souligné l'importance, pour les gardes pénitentiaires, d'assumer leurs responsabilités tout en respectant les droits des personnes détenues. « Vous avez une lourde tâche : celle de la socialisation et la transformation positive des détenus, pour leur donner une nouvelle chance de reconversion une fois sortis de prison », a-t-il dit à la dizaine de gardes pénitentiaires bénéficiaires de la formation.



Pour sa part, la représentante de la Section Protection de l'enfance de l'ONUCI a entretenu les gardes pénitentiaires sur les principes de la protection des droits des enfants. A cet effet, elle a attiré leur attention sur leur fragilité et la nécessité de protéger les mineurs en milieu carcéral.



Exprimant sa satisfaction, le régisseur de la prison de Bouna, Tia Soumahoro, s'est réjoui de cette initiative qui contribue à l'amélioration des prestations des gardes pénitentiaires : « Plus on est formé, plus on devient efficace et moins on commet des erreurs au travail », a-t-il dit en substance. Cette formation permettra aux gardes pénitentiaires de s'améliorer dans la gestion quotidienne des détenus, a-t-il conclu.