L’ONUCI mobilise les pouvoirs publics et les ONG pour rénover la prison de Tabou

8 avr 2009

L’ONUCI mobilise les pouvoirs publics et les ONG pour rénover la prison de Tabou

San- Pedro, le 7 avril 2009...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) effectue un plaidoyer auprès des pouvoirs publics ivoiriens, des bailleurs de fonds et des Organisations non gouvernementales (ONG) pour mobiliser des fonds destinés à la rénovation de la maison d'arrêt et de correction de Tabou, à l'extrême Sud-ouest, à la frontière avec le Liberia.

La prison, construite en 1930, connaît un état de dégradation avancée avec des cellules de détention régulièrement inondées. La section de l'Etat de Droit de l'ONUCI, chargée principalement d'aider le gouvernement ivoirien à rétablir l'autorité du système judicaire et l'Etat de Droit, apporte son assistance aux responsables de cette prison. Elle a effectué un plaidoyer auprès des collectivités locales de la région du Bas Sassandra afin des mobiliser des fonds destinés à la rénover.

Fin mars dernier, une délégation onusienne conduite par des officiers correctionnels a visité la prison. « En saison des pluies, nos pieds restent dans l'eau, nos habits sont constamment mouillés. C'est insupportable !», a indiqué une détenue aux visiteurs. Au sein des cellules, les prisonniers malades sont en contact avec les bien portants, tandis qu'il n'y a ni infirmerie, ni médicaments pour les soigner. « Nous recevions assez de médicaments. Aujourd'hui, nous sommes obligés de faire appel aux parents des détenus et au Centre social pour nous venir en aide », explique le régisseur de la prison, Christophe Ahoutou. Il ajouté que les factures impayées des fournisseurs alimentaires s'élevaient à 33 millions de Francs CFA, entrainant la réduction de la ration servie aux détenus.

« L'ONUCI est appelée à quitter la Côte d'Ivoire à l'issue de la crise. Nous effectuons une sensibilisation ciblée des Mairies, des Conseils Généraux, des associations et des ONG afin qu'ils s'intéressent au problème et mette en place un budget pour le résoudre durablement », a expliqué, le chargé des affaires pénitentiaires de l'ONUCI dans le Secteur Ouest, M. David Lankoandé.

La délégation de l'ONUCI a aussi recommandé la reconstruction de la prison sur un nouveau site. « La prison de Tabou est construite en terre battue et se situe sur un terrain marécageux qui n'est pas propice à des travaux de réhabilitation », a indiqué M. Lankoandé.