L’ONUCI initie le dialogue intercommunautaire à Yallo sur la problématique du foncier rural

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12 déc 2013

L’ONUCI initie le dialogue intercommunautaire à Yallo sur la problématique du foncier rural

Dans le cadre de la mise en œuvre du dialogue intercommunautaire, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé lundi 18 novembre 2013, la première session d'écoute des populations de Yallo, dans la sous-préfecture de Sipilou à environ 80 km de Man sur l'axe Biankouma/Sipilou.



Les composantes des Affaires Civiles, de l'Information publique, de la Protection de l'Enfant, de la division Désarmement, Démobilisation et Réinsertion, des Observateurs militaires à Man ont bénéficié de l'appui des partenaires étatiques que sont le Sous-préfet de Sipilou, la brigade de la gendarmerie, la Direction Départementale de l'Agriculture et les Eaux et forêt de Sipilou ainsi que celle du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), de la Clinique Juridique de Man et de l'ONG Bonne Action.



Cette activité inaugure une série d'échanges entre les populations vivant à Sipilou, dans le cadre de la facilitation du dialogue intercommunautaire sur la problématique du foncier rural. Pour rappel, à la faveur de la crise socio-politique de la Côte d'Ivoire survenue en 2002, des planteurs s'étaient

illicitement et massivement installés dans la réserve de Yallo (28.000 ha), dans le ranch de Sipilou (10.000 ha) et sur les périmètres fonciers du village de Yallo, créant un climat délétère entre les populations. L'objectif de cette activité était donc de réinstaurer un climat propice à une plateforme d'échanges entre les deux communautés afin qu'elles trouvent elles-mêmes les solutions au règlement du conflit qui les oppose.



Lors de la première séance d'écoute présidée par le Sous-préfet de Sipilou, les trois focus groupes concernés (femmes, jeunes, chefferie traditionnelle) ont, sous la facilitation de l'ONUCI et de ses partenaires nationaux, fait ressortir les préoccupations et les attentes communes sur la question foncière, notamment : l'installation illégale de certains habitants dans la réserve de Yallo, le ranch de Sipilou et sur les périmètres fonciers

du villageois ; l'installation d'autres villageois par un ex-combattant ou par des fils du village qui avaient vendu des terres qui ne leur appartiendraient pas ; l'expropriation des terres acquises par certains et aussi le manque de respect, les intimidations, les frustrations, les agressions, les indignations de la part des occupants illégaux de leurs terres.



Dans le cadre du processus de facilitation du dialogue inter communautaire, les parties au conflit ont accepté de se rencontrer le 26 novembre 2013. Ce sera après une deuxième session d'écoute prévue dans la semaine à Yallo initiée à l'intention des populations étrangères au village.