L’ONUCI FORME DES PAIRS EDUCATEURS DE SAN PEDRO A LA CULTURE DE LA PAIX, LA COHESION SOCIALE, LA PREVENTION ET LA GESTION DES CONFLITS

30 mar 2012

L’ONUCI FORME DES PAIRS EDUCATEURS DE SAN PEDRO A LA CULTURE DE LA PAIX, LA COHESION SOCIALE, LA PREVENTION ET LA GESTION DES CONFLITS

San Pedro, 30 mars 2012... Les Bureaux régionaux des Affaires civiles et de l'Information publique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) ont organisé, jeudi 29 mars 2012, un atelier pour le renforcement des capacités d'une quarantaine de pairs éducateurs des Ecoles primaires publiques (EPP) de Koffikro et de Pont Brimé, localités situées dans le département de San Pedro, à environ 340 km au sud ouest d'Abidjan.

Mouhamadou Gagara Rouafi et Baba Diaby des bureaux régionaux des Affaires civiles et de l'information publique de l'ONUCI ont respectivement échangé avec les participants sur les techniques en matière de consolidation de la cohésion sociale, la prévention et la gestion de conflits et la culture de la paix.

La définition et la nécessité de la culture de la paix, les actions menées par l'ONUCI pour en assurer la promotion ainsi que la compréhension, l'analyse, les différents acteurs et les sources d'un conflit, ont été entre autres, les sujets abordés par les agents de la mission de la paix.

Pour le Directeur de l'EPP Koffikro, Stéphane Arnaud Guina, initiateur de la session de formation, l'atelier s'inscrivait dans le cadre des nouveaux objectifs que s'est fixé le ministère de l'éducation nationale, relatifs à sa contribution au renforcement de la paix et la cohésion sociale en Côte d'Ivoire par la mise en œuvre du Programme éducatif de la paix et la tolérance (PEPT).

«Nous avions besoin de l'appui de spécialistes afin que les pairs éducateurs soient mieux outillés à enseigner ce programme dans toutes les disciplines comme le demande notre ministère de tutelle. Nous avons eu une oreille attentive auprès de l'ONUCI», a expliqué M. Guina,

M. Guina a par ailleurs promis la restitution des enseignements reçus et la mise sur pied de comités qui auront pour mission de sillonner les villages et campements avoisinants afin de véhiculer des messages en faveur de la cohésion sociale, la réconciliation et la paix.

Désiré Kouadio Houphouët, président des jeunes de Koffikro et trésorier du Conseil de gestion scolaire (COGES) de l'école primaire publique de ladite localité, a souligné que son village a besoin de paix et de cohésion entre ses jeunes pour se développer.

«Maintenant, je me sens mieux armé pour pouvoir m'adresser à ma jeunesse et lui faire comprendre que la violence n'a jamais été la solution aux différends», a-t-il indiqué.

«Je n'ai jamais participé à une telle formation. Celle-ci m'a permis d'avoir une certaine ouverture d'esprit sur les notions de paix, de tolérance et de pardon, vertus en dehors desquelles il n'y a point de salut», a dit pour sa part Adeline Koddy, enseignante à l'EPP Pont Brimé.

Présent à l'atelier de formation, Moussa Diomandé, inspecteur de l'enseignement primaire de San Pedro, a indiqué que l'alliance interethnique et les patentées à plaisanterie constituent des facteurs de renforcement de la cohésion sociale et la réconciliation.

«Il faut mettre en valeur le Toukpê qui est une sorte d'alliance interethnique. Ainsi, nous serons obligés de nous entendre, de nous réconcilier et d'éviter de verser notre sang», a-t-il conseillé.

Plusieurs enseignants, élèves et parents d'élèves des Ecoles primaires publiques (EPP) Koffikro et Pont Brimé ont pris part à l'atelier.