L’ONUCI ET LA SOCIETE CIVILE DE DALOA SENSIBILISENT A UN DEUXIEME TOUR DE SCRUTIN PRESIDENTIEL APAISE

18 nov 2010

L’ONUCI ET LA SOCIETE CIVILE DE DALOA SENSIBILISENT A UN DEUXIEME TOUR DE SCRUTIN PRESIDENTIEL APAISE

Daloa, le 18 novembre 2010... La ville de Daloa, située à 384 km d'Abidjan, a accueilli le 18 novembre, une journée de sensibilisation pour la préservation d'un environnement électoral apaisé au cours du second tour de l'élection présidentielle.

Il s'agissait pour l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et la société civile de la Cité des antilopes de faire régner la même atmosphère de non-violence qui a prévalu au cours du premier tour organisé le 31 octobre dernier.

Chefs traditionnels, coutumiers et religieux, représentants de partis politiques ou simples militants de base des formations politiques soutenant les deux candidats à la magistrature suprême, ont pris part à un forum d'échanges qui se voulait aussi une opération de plaidoyer ciblant plusieurs segments du corps électoral, aux premiers rangs desquels la jeunesse de la ville.

Cecilia Piazza, Chef de la Section des Affaires civiles de l'ONUCI, qui conduisait la délégation de la mission, a estimé qu'à travers le défi qui est d'aider à la tenue d'un scrutin apaisé, cette manifestation s'est fixé un but ultime : celle de recréer l'espoir et l'espérance pour que la Côte d'Ivoire retrouve la stabilité.

Dans son mot de bienvenue, Kouassi Yao, représentant du maire de Daloa a déclaré que sa municipalité s'associait pleinement à l'organisation de cette journée. « Notre espoir de sortie de la crise est grand et nous espérons qu'avec l'appui de la communauté internationale, cette élection nous conduira à la paix. » Tout en se félicitant du calme qui a prévalu au premier tour de scrutin, M. Yao a toutefois déploré quelques manifestations d'humeur qui ont été signalés dans certains endroits du département de Daloa et a demandé aux participants à tout faire pour que la paix totale prévale au cours du second tour.

Ouassélou Gnékpa, le Sous-préfet central de Daloa a soutenu pour sa part que pour que l'élection soit sécurisée, il faut que les populations l'acceptent. Joignant l'acte à la parole, il a fait venir à la table de séance les deux directeurs de campagne des candidats pour les obliger à s'engager devant l'assistance, à préserver un climat électoral apaisé. Ce qu'ils ont fait sous les applaudissements nourris du public venu nombreux.

Le Chargés des Droits de l'Homme, Prosper Shabani, les représentants des Sections Etat de droit et Affaires civiles, Brahima Sacko et Drissa Ouattara ont fait des présentations portant sur « la protection et la promotion des droits de l'Homme dans le contexte électoral », « la prévention et gestion des conflits pour la cohésion sociale et l'environnement électoral apaisé et « l'éducation citoyenne et la participation au processus électoral. » Des présentations suivies de débats passionnés et d'échanges parfois virulents entre partisans des deux candidats au second tour de l'élection présidentielle.

Les différentes parties se sont toutefois entendues sur la nécessité de préserver un climat électoral apaisé, en cessant de manipuler la jeunesse et sur l'importance d'une sécurisation complète des lieux de vote.
Dernier à prendre la parole, Madivha Aaron Mudimeli, conseiller politique de l'ambassade d'Afrique du Sud à Abidjan et invité spécial de la journée de sensibilisation, a appelé les Ivoiriens à se parler, et à prendre l'exemple de son pays où les communautés noires et blanches, « en dépit d'une histoire faite de conflits, de confrontations et d'antagonismes, ont accepté de vivre ensemble. » Aux militants des partis politiques, il a conseillé à faire preuve de fair-play, au cas où leur candidat est défait, à l'issue du deuxième tour, à féliciter le vainqueur et à se mieux se préparer pour les prochaines échéances électorales.