L’ONUCI et l’UNFPA sensibilisent les élèves des établissements secondaires de Duekoué au VIH/SIDA et aux violences basées sur le genre

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21 nov 2013

L’ONUCI et l’UNFPA sensibilisent les élèves des établissements secondaires de Duekoué au VIH/SIDA et aux violences basées sur le genre

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Complexe socio-éducatif ont sensibilisé, mercredi 20 novembre 2013, les élèves des établissements secondaires de la ville de Duékoué, située à 502 km au nord-ouest d'Abidjan, au VIH/SIDA et aux violences basées sur le genre (VBG). Cette

activité de sensibilisation destinée aux élèves de tous les établissements secondaires de Duékoué vise à faire prendre conscience aux apprenants et à leurs encadreurs des conséquences du VIH/SIDA et des VBG en milieu scolaire ainsi que leur impact sur leurs études.



Quatre cent quatre vingt mille personnes vivent avec le virus du SIDA en Côte d'Ivoire et la prévalence est très élevée chez les jeunes de 17 à 19 ans, a révélé le représentant de la section VIH/SIDA de l'ONUCI. Il a rappelé les différents modes de transmission de la maladie, notamment les rapports sexuels non protégés, la transfusion sanguine et la transmission par le sein maternel ainsi que les types de prévention pour la sauvegarde des vies telle que l'abstinence, la fidélité et le port.



Le spécialiste VIH/SIDA de l'ONUCI a également dénoncé certains causes de la propagation de la maladie parmi les jeunes élèves, entre autres, la précocité de la vie sexuelle qui résulte selon lui, du manque de dialogue sur la sexualité au sein des familles et à l'école parce que considérée comme sujet tabou; la puberté mal gérée, l'ignorance et les rapports sexuels non protégés.



Intervenant sur les VBG, le représentant de UNFPA les a définies comme tout acte nuisible contre une personne et contre sa volonté telles que l'excision, le mariage forcé. « En 2012, en Côte d'Ivoire, plus de 2600 femmes ont subi des VBG et plus de 500 ont été violées », a-t-il souligné. Les facteurs de ces actes sont, selon le lui, l'alcoolisme, la tradition, les mauvaises fréquentations. Les causes sont liées à la pauvreté et à certaines considérations tandis que les conséquences aboutissent sur des traumatismes psychologiques chez les victimes.



Le Directeur du complexe socio-éducatif, Félix Balet, dans une communication sur les grossesses en milieu scolaire, a indiqué que ce phénomène était récurrent à l'école primaire et dans le premier cycle de l'enseignement secondaire. Selon des statistiques récentes en la matière dans la région du Guemon, a-t-il révélé, 34 cas de grossesse ont été enregistrés en milieu scolaire depuis la rentrée des classes à Duékoué. Les auteurs de ces grossesses sont en général des élèves, des planteurs et un faible taux d'enseignants. M. Balet a invité les élèves à se rendre au centre éducatif pour une meilleure prise en charge.



Auparavant, le Secrétaire général de la Direction régionale de l'Education nationale, M. Edmond Kouadio Eba, avait indiqué que le VIH/SIDA existait bel et bien en milieu scolaire et qu'il fallait le freiner pour permettre aux

cadres de demain que sont les élèves d'être en bonne santé pour étudier. Il a exhorté élèves et enseignants à une conduite responsable face à ce fléau.



Quant au 4e adjoint au Maire, Richmond Gnagne, il a mis en garde les enseignants qui auraient une toute autre conduite envers les élèves au lieu de les éduquer, les invitant à pratiquer l'abstinence sexuelle. Les VBG sont un comportement qui relève du Moyen-âge et il doit disparaitre des pratiques, a-t-il martelé.



Le Secrétaire général de préfecture, Robert Kouamé Bi Tibet, est pour sa part, tenu à rappeler aux enseignants leur devoir : protéger les enfants qu'ils encadrent, en dépit de leur comportement parfois provocateur.