L’ONUCI et l’ADDR lancent six projets de réinsertion communautaire au profit de 109 ex-combattants à Bangolo

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17 oct 2014

L’ONUCI et l’ADDR lancent six projets de réinsertion communautaire au profit de 109 ex-combattants à Bangolo





L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), ont procédé, jeudi 16 octobre 2014, au lancement officiel de plusieurs projets au profit des ex-combattants de Bangolo, localité située à 537 km au nord-ouest d'Abidjan.



Cent neuf ex-combattants ont ainsi bénéficié de six projets dont deux d'élevage de porcs, une ferme avicole, une chambre froide, un pressing et un service divers, en présence des autorités administratives, politiques et traditionnelles.



Pour la Coordonnatrice du bureau de l'ONUCI à Man, Samira Keita, le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) fait partie intégrante du mandat actuel de l'ONUCI. Et dans ce cadre, a-t-elle ajouté, la Mission onusienne apporte un appui technique, matériel, logistique et financier à l'Etat de Côte d'Ivoire à travers l'ADDR, pour une mise en œuvre réussie du programme DDR. « Depuis quelques mois, nous avons mis à la disposition de l'État ivoirien un instrument supplémentaire qui est le Projet de réinsertion communautaire} (PRC) {en vue d'aider ceux qui voudraient travailler en groupe et cimenter la cohésion sociale, en mettant les démobilisés et les civils ensemble. J'invite tous les bénéficiaires éligibles à en profiter et encourage toutes les parties prenantes à les soutenir », a-t-elle conclu.



Pour sa part, Jean de Dieu Ntanga Ntita de la division DDR de l'ONUCI, a souligné que le PRC vise à améliorer la situation sécuritaire, la cohésion sociale dans les zones à forte concentration de démobilisés, dans les zones potentielles de réinsertion/réintégration des démobilisés et même dans celles où il existe des tensions sociales et communautaires.



Deux ONG sont en charge de la mise en œuvre des six projets : Limpia et Source du Bonheur. Leur Porte-parole, Michel Bah, a souligné la responsabilité de leurs structures dans la prise en charge des projets. « Nous sommes là ce jour pour accompagner nos frères qui, hier, vivaient en harmonie mais du fait de la crise que notre pays a traversée, se regardent aujourd'hui en chien de faïence. La crise terminée, il faut ressouder les morceaux, réconcilier les Ivoiriens, créer les conditions de la cohésion sociale et du vivre ensemble », a-t-il indiqué.







S'exprimant au nom des bénéficiaires, Patrice Guehi Guehi, s'est félicité du lancement des six projets. « Ce jour est le nôtre, jour des ex-combattants et membres de la communauté qui ont choisi de mener des activités ensemble sous la conduite des ONGs ''Limpia'' et ''Source du Bonheur''. Nous avons été des acteurs de la crise, nous l'avons vécue avec tout ce que cela nous a coûté. Aujourd'hui, nous voulons vivre et travailler ensemble pour reconstruire notre vie », a-t-il déclaré.



« La guerre est finie, on passe au développement. L'aboutissement de votre projet est arrivé à son terme grâce à l'ONUCI, qui a injecté plus de 100 millions de francs CFA dans ces projets. Je vous encourage dans la voie que vous avez choisie pour votre réussite sociale », a soutenu pour sa part, Adama Bailou de l'ADDR, qui a ajouté à l'endroit des parents que leurs enfants ont fait le bon choix qui devrait rejaillir sur eux bientôt.

Le 4ème adjoint au Maire, Antoine Diehi Zahé, a souligné l'importance de la cérémonie. « Merci à toutes les structures qui travaillent en faveur du désarmement et de la réinsertion des ex-combattants dans le tissu social. Ces projets doivent aider les ex-combattants à se prendre en charge sur le plan socio-économique », a-t-il dit.



« Tout se trouve entre vos mains. Mettez à profit cette opportunité pour que vous ne soyez pas des éternels assistés. Je voudrais demander à ceux qui ont encore des armes de les déposer pour que ces projets connaissent une véritable réussite », a conclu le Sous-préfet central de Bangolo, Soumaïla Soualio Kolo.