L’ONUCI encourage les populations de Gouagleu à œuvrer au renforcement de la cohésion sociale

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20 fév 2015

L’ONUCI encourage les populations de Gouagleu à œuvrer au renforcement de la cohésion sociale

Comment les populations de Gouagleu peuvent-elles œuvrer, main dans la main, au renforcement de la cohésion sociale pour une paix et un développement durable ? La question a été soumise aux habitants de cette localité de la sous-préfecture de Banneu, dans le département de Zouan-Hounien, dans l'extrême ouest, de la Côte d'Ivoire, lors d'une rencontre inter-communautaire à l'initiative de la section des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), du 17 au 19 février 2015.



Ce dialogue inter-communautaire s'est tenu au moment cette localité de 1500 habitants, dont le nom Gouagleu signifie, ''village des sages'' est en proie à une crise liée à la remise en cause de l'autorité du chef du village par une partie de la population. La rencontre a été marquée par la présentation de la contribution du Système des Nations Unies au renforcement de la cohésion sociale en Côte d'Ivoire. Au menu : présentation des mandats de chaque section et agences spécialisées, allocutions, échanges, séances d'écoute et ateliers avec les groupes-cible, à savoir les jeunes, les femmes et la chefferie. Les réflexions ont abouti à l'élaboration de recommandations et d'engagements à même d'aider ce village à retrouver son unité afin d'amorcer son développement.



Le Coordonnateur du Système des Nations Unies à Toulepleu, Hélène Sylvie Zomahoun, a remercié les populations pour leurs réflexions qui permettront aux Nations Unies d'examiner à quel niveau les soutenir dans leur volonté de travailler ensemble pour un développement durable. Elle a également souligné que la présence de l'ONUCI à leurs côtés est le signe de sa détermination à œuvrer pour une Côte d'Ivoire paisible et prospère. La cohésion sociale qui est, selon Mme Zomahoun, le fruit de l'effort conjugué et voulu de chacun au sein de sa communauté représente donc un défi de chaque instant, à relever pour que leur localité devienne un havre de paix.



Quant au Sous-préfet de Banneu, Charles Armani Koffi Kan, il s'est félicité de cette rencontre de trois jours qui a donné l'occasion à ses populations de se parler et de trouver des solutions aux problèmes qui freinent le développement de leur village. Il n'a pas manqué de saluer l'appui du Système des Nations Unies dans le processus de réconciliation nationale et de la consolidation de la paix. « Vous avez permis à mes populations de se comprendre et de s'engager sur la voie du dialogue et de la paix pour construire leur village », a-t-il conclu.



Au nom des populations locales, Boris Gbeada Kamon s'est réjoui de cette tribune qui leur a permis de se réunir, de réfléchir et identifier les problèmes qui mettent à mal la cohésion sociale. « Nous, fils et filles, sommes conscients des conséquences d'une cohésion sociale fragilisée. C'est pourquoi, nous nous engageons à travailler ensemble pour le bien-être de notre village, avec l'appui des autorités administratives et du Système des Nations Unies », a-t-il soutenu.



Le Sous-préfet de Zouan-Hounien, Amadou Comoé, a exprimé le soutien du corps préfectoral aux initiatives de la Mission onusienne dans le cadre de la consolidation de la paix et du renforcement de la cohésion. « Depuis votre arrivée en Côte d'Ivoire, nous avons retrouvé la paix et la cohésion sociale à travers les actions que vous menez à chaque instant auprès des populations », dira-t-il. M. Comoé a demandé aux populations de se mettre ensemble pour œuvrer au développement de leur village, de régler leurs différends dans la paix. « Sans paix, aucun développement n'est possible », a-t-il lancé, avant de les exhorter à l'union pour bénéficier du soutien de l'État et des différentes partenaires.



Au terme des trois jours de réflexion, les populations ont, entre autres, décidé de se mettre ensemble pour participer au développement de leur village en s'entraidant mutuellement ; d'user du dialogue entre les deux parties pour régler définitivement leurs différents avec l'appui de l'autorité préfectorale et du patriarche. Elles ont sollicité de l'Etat de Côte d'Ivoire un appui pour la construction d'une école primaire, d'un hôpital, d'un foyer, l'électrification, la création d'un marché et le reprofilage de l'axe Ligaleu-Gouagleu et Deineu. À l'ONUCI, il a été demandé un appui dans la lutte contre les violences faites aux femmes, surtout les grossesses précoces, la multiplication des séances de sensibilisation sur la cohésion sociale mais aussi son soutien aux structures et associations de développement.