L’ONUCI AIDE LES HABITANTS DE BAKO A TROUVER DES MECANISMES DE RESOLUTION PACIFIQUE DES CONFLITS

18 juin 2010

L’ONUCI AIDE LES HABITANTS DE BAKO A TROUVER DES MECANISMES DE RESOLUTION PACIFIQUE DES CONFLITS

Odienné, le 17 juin 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé le jeudi 17 juin 2010, une session de formation au dialogue intercommunautaire dans la Sous-préfecture de Bako, située à cinquante de km d'Odienné. Pilotée par la Section des Affaires Civiles de la mission, cette activité a réuni une centaine de participants.

Djénéba Kouassi-Dosso de la Section des Affaires Civiles a situé l'esprit de cette session en rappelant qu'il s'agissait de faire ressortir les mécanismes de gestion pacifique des conflits entre éleveurs et agriculteurs, récurrents dans la zone. Des mécanismes qui, a-t-elle rappelé, existent déjà dans les sociétés traditionnelles africaines.

Le Sous-préfet de Bako, Bla Kouassi, dans son intervention, a souligné l'importance de la rencontre et a salué la présence de l'ONUCI qui, selon lui, rehausse le niveau de ce dialogue intercommunautaire. Qui plus est, pour l'administrateur, avec la participation des différentes composante de la mission, telles que la Section des Affaires Civiles, les Divisions des Droits de l'homme et de l'information, ainsi que de la Police de l'ONU, cette rencontre prend une envergure internationale.

Les travaux en atelier ont permis entre autres aux femmes de savoir qu'en cas de problème, elles ont la possibilité de saisir le chef du village. Autres recommandations, les éleveurs Peulhs, par le biais de leur chef, doivent se porter garants des transhumants ainsi que des bouviers dont les troupeaux sont parfois accusés de ravager les cultures. Il a aussi été décidé que les salaires des bouviers doivent êtres bloqués pour payer les amendes en cas de dégâts.

Par ailleurs, l'atelier des sages a suggéré qu'en cas de différend, les éleveurs et les agriculteurs doivent avoir recours au dialogue. Au cas où les protagonistes n'auraient pas trouvé un terrain d'entente, le chef du village devra alors être saisi, et l'affaire portée devant le Sous- préfet, si la médiation du chef échoue.
A l'issue le leur atelier, les jeunes ont préconisé la mise en place d'un comité de gestion et de suivi des conflits.