JOURNEE INTERNATIONALE DE LA JEUNESSE A BOUAKE

13 aoû 2008

JOURNEE INTERNATIONALE DE LA JEUNESSE A BOUAKE

Abidjan, le 13 août 2008...A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la jeunesse, le 12 août 2008, le Parlement des Jeunes de Côte d'Ivoire a organisé une journée d'information à Bouake sur le thème : « Quel engagement citoyen de la jeunesse dans le processus de paix et de reconstruction de la Côte d'Ivoire ? ».

Cette activité s'est déroulée en présence de représentants de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Paix, de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), de l'ONG Search for Common Ground et des Forces Nouvelles.

Dans un premier temps, les quelque 300 participants ont pu assister à une conférence du Dr. Djénéba Doumbia, directrice du Département pour la recherche de la paix de la Fondation Félix Houphouët-Boigny, sur l'engagement citoyen de la jeunesse. Le Dr Doumbia a rappelé les principes fondateurs de la culture de la paix, notamment l'éducation citoyenne, la démocratie, la solidarité, la non-violence et la préservation de l'environnement, avant d'insister sur le rôle primordial dévolu à l'école dans l'éducation citoyenne de la jeunesse. « L'école doit pouvoir développer des personnalités capables de défendre des points de vue et leur fournir une éducation à la démocratie en vue de l'implication de la jeunesse dans la construction d'une société démocratique », a-t-elle souligné.

La journée d'information a permis à l'ONUCI d'apporter un éclairage sur la question des droits de l'Homme et de donner un aperçu de l'ensemble des contributions de la mission onusienne au processus de paix.

La responsable de la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI à Bouake, Manuela Schild, est intervenue pour expliquer les droits applicables en période de conflits, le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'Homme, en distinguant, pour ce dernier, les droits civils et politiques des droits économiques, sociaux et culturels. Elle a également évoqué les mécanismes juridiques et institutionnels garantissant la protection des droits de l'Homme au plan national, régional et international. Toutefois, Mlle Schild a souligné que les traités et les conventions -même lorsqu'ils étaient ratifiés- ne pouvaient pas sauver des vies, prévenir de mauvais traitements ou protéger les biens des personnes si la volonté n'existait pas d'appliquer ces accords en toutes circonstances.

Pour sa part, le Bureau de l'Information Publique de l'ONUCI a tenu un stand d'information pour expliquer les activités de la mission et ses contributions au processus de paix en Côte d'Ivoire en matière d'assistance électoral, d'appui au processus de démobilisation, désarmement et réinsertion des ex-combattants, de sécurité, de droits de l'Homme, de développement communautaire et d'assistance médicale. Ainsi, des centaines de jeunes ont pu poser leurs questions et recevoir du matériel d'information sur ces thématiques.

Plusieurs participants ont saisi l'occasion pour saluer l'initiative de l'ONUCI de mettre sur pied 1000 microprojets de réinsertion au profit des ex-combattants : « Ces projets vont accélérer le retour de la paix dans notre pays et surtout, ils vont créer un environnement apaisé au moment des élections », a fait remarquer l'un d'eux.

Certains visiteurs ont également signalé leur reconnaissance pour les explications reçues dans le domaine des Droits de l'Homme. « Grace à vos éclaircissements, je sais à présent comment procéder et à qui m'adresser lorsque je serai confronté à des violations des droits de l'Homme », a commenté un jeune homme.