Journée mondiale de l’Enfance : ONU, gouvernement, société civile s’unissent autour de la question des droits de l’enfant

23 nov 2009

Journée mondiale de l’Enfance : ONU, gouvernement, société civile s’unissent autour de la question des droits de l’enfant

Abidjan, le 23 Novembre 2009... La Journée mondiale de l'enfance a été l'occasion pour les Nations Unies, le gouvernement ivoirien et la société civile de mettre l'accent sur la situation des enfants en Côte d'Ivoire vingt ans après l'adoption de la Convention relative aux droits des enfants. Des activités marquant le 20ème anniversaire de la convention ont eu lieu, entre vendredi et dimanche, dans plusieurs villes, dont Abidjan, Bondoukou, Odienné et Yamoussoukro.

A Abidjan, la commémoration, organisée vendredi par le Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales, a bénéficié de la participation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), du Fond des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) et du Forum des ONG et associations d'aide à l'enfance en difficulté. S'adressant aux participants, la Représentante résidente de l'UNICEF, Mme Maarit Hirvonen, a fait remarquer que « vingt ans après l'adoption de la Convention des Droits de l'Enfant, il est inacceptable que des enfants soient encore handicapés du fait du poliovirus sauvage. La polio a refait surface en Côte D'Ivoire. » Elle a déploré notamment que les secteurs de la santé et de l'éducation, qui sont vitaux pour les enfants, ne reçoivent que 5% et 25% du budget de l'Etat, et qu'il existe toujours un écart encore entre la scolarisation des filles, 67 %, et celle des garçons, 76%.

Le Chef de la Section Protection de l'Enfance de l'ONUCI, Josiane Codjia, a plaidé pour la prise en compte des intérêts et des préoccupations des enfants. Elle a exhorté les pouvoirs publics, les partenaires internationaux, la société civile et les familles à saisir la commémoration comme une opportunité pour traduire en actes les dispositions de la convention relative aux droits des enfants.

Monsieur Abdou Touré du Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales, a révélé que le Conseil des Ministres avait adopté un Plan d'Action National pour l'Enfant et établi des mécanismes appropriés pour le suivi des actions en faveur de la survie, de la protection et du développement de l'enfant en Côte D'Ivoire.

A Yamoussoukro, la non discrimination, le droit de vivre, de survivre et de se développer, le droit à une identité et le respect des opinions de l'enfant étaient parmi les thèmes traités lors d'une cérémonie de commémoration organisée vendredi par l'ONUCI. La chargée des droits de l'homme de l'ONUCI à Yamoussoukro, Ariel Ngondi, a souligné l'importance pour les jeunes de s'imprégner de leurs droits. « Il est important que vous, les enfants, grandissiez en connaissant vos droits et responsabilités car cela permettra de faire de vous des citoyens engagés dans la vie publique de votre pays dans le future », a-t-elle dit.

Dans d'autres villes, des représentants de la Section Protection de l'Enfance de l'ONUCI ont mis en exergue divers aspects de la question, lors d'activités de commémoration organisées par la mission. A Bondoukou, Oshcard Kouadio a demandé vendredi aux parents de s'investir dans la protection des enfants. A Odienné, où la commémoration a eu lieu dimanche, son collègue Meuga Claude a plaide pour que les enfants soient aidés à grandir dans un environnement où leurs droits sont respectés.

La Convention relative aux Droits de l'Enfant a été adoptée le 20 novembre 1989. Elle a été ratifiée le 4 février 1991 par l'Etat de Côte d'Ivoire.