Gankro et Ampounou : c'est dans ces deux villages voisins de la sous-préfecture de Yezimala, située à 446 km à l'Est d'Abidjan que l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a fait une halte dans le cadre de sa campagne de proximité pour parler de la préservation de la paix et violences basées sur le genre.





Au village d'Ampounou, le 1er décembre 2014, environ 80 personnes ont pris part aux échanges avec la délégation onusienne. La sensibilisation a porté sur la protection des populations civiles, la cohabitation pacifique et la lutte contre les violences basées sur le genre. Parlant des violences faites aux femmes et aux enfants, Djibo Hamadou en charge des droits humains a insisté sur le fait que les viols et violences sexuelles sont considérés par la loi ivoirienne comme étant des crimes et ne doivent en aucun cas être réglés à l'amiable ; ceci dans l'optique de ne pas consacrer l'impunité des auteurs. Dans le même ordre d'idée, la représentante de la Clinique juridique, Brigitte Becho a invité les victimes des violences sexuelles et autres problèmes de droit à s'adresser à cette structure pour bénéficier d'une orientation, ou en cas de besoin, d'une assistance judiciaire, en vue de traduire les auteurs devant la justice.



S'exprimant au nom de toute la population d'Ampounou, le Chef de village, Emmanuel Koffi, a exprimé sa gratitude à la délégation onusienne pour toutes les informations partagées puis engagé le village dans la mise en application des conseils reçus en vue de la préservation de la paix et la lutte contre les violences basées sur le genre.



A Gankro, une foule nombreuse avait répondu au rendez-vous, le mardi 25 novembre 2014. Les membres de la délégation de l'ONUCI ont, tour à tour, expliqué à l'assistance le travail de leurs sections respectives dans l'accomplissement du mandat de la Mission onusienne en Côte d'Ivoire. Après avoir exposé les principes fondamentaux des droits de l'Homme à savoir l'égalité, la non-discrimination et la participation, le responsable du Bureau des Droits de l'Homme, Djibo Hamadou, a plaidé pour le respect des droits de tout un chacun, en mettant un accent particulier sur les catégories de personnes les plus vulnérables, notamment les personnes handicapées, les femmes et les enfants.



Le chef du Bureau des Affaires civiles, a quant à lui, sensibilisé le public sur la résolution pacifique des conflits. Timothé Munyabwito a engagé les leaders communautaires à toujours privilégier le dialogue dans la résolution des conflits communautaires en vue de prévenir d'éventuelles violences, notamment en période électorale.



Pour sa part, Philémon Balolebwami de la Division Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) a expliqué aux populations, les opportunités l'ONUCI offre aux ex-combattants qui décident de déposer leurs armes pour être réinsérés dans la vie civile. Il n'a pas manqué de lancer un appel à ceux qui détiendraient une arme de guerre de venir la déposer et rejoindre le mécanisme DDR.