Abidjan, le 1er août 2012... La Commission d'enquête de l'ONUCI sur les événements de Nahibly se trouve dans la dernière phase de son investigation et un rapport préliminaire est attendu au cours de la semaine prochaine, a annoncé jeudi le porte-parole adjoint de la Mission, Kenneth Blackman.

Au cours du point de presse hebdomadaire de l'ONUCI, M. Blackman a fait un point des activités de l'ONUCI en ce qui concerne la situation à Duékoué. Il a indiqué que les forces de l''ONUCI poursuivent leurs patrouilles de jour comme de nuit dans la ville et aux alentours.

Selon le porte-parole, la police des Nations unies fait également des patrouilles régulières dans les villages de retour des personnes déplacées et les policiers onusiens effectuent des rencontres avec les personnes qui sont volontairement rentrées dans leurs villages. Il a fait savoir que cela avait pour but de voir comment se passe la réintégration des personnes déplacées et pour avoir aussi une idée de leurs besoins. Les patrouilles rencontrent également les chefs des autres villages pour évoquer les problèmes éventuels qui empêchent certaines personnes déplacées de rentrer chez elles.

"Il y a encore quelque personnes déplacées internes à la Mairie, à la Préfecture et à la Mission catholique", a indiqué M. Blackman qui a ajouté que la force de l'ONUCI contribue à la protection de ces sites.

Les agences et ONG humanitaires continuent de venir en aide aux personnes déplacées qui sont restées à Duékoué ainsi que celles qui sont rentrées dans leurs villages. Des équipes humanitaires ont effectué des évaluations dans 30 villages où les déplacés sont retournés.

Toujours sur la situation des personnes déplacées, M. Blackman a dit qu'un groupe de travail de l'ONUCI effectuait une mission d'évaluation depuis le 30 juillet. Cette mission a pour objectif d'évaluer, à tous les niveaux, la situation des personnes déplacées qui sont retournées dans leurs villages, a expliqué M. Blackman.

Dans ce cadre, le porte-parole a réitéré l'appel du Représentant spécial au Gouvernement ivoirien et à toutes les parties concernées à assurer la protection des personnes déplacées internes et à continuer à œuvrer pour le dialogue et la réconciliation entre toutes les communautés.

Au chapitre des Droits de l'Homme, M Blackman a indiqué que l'ONUCI poursuit le suivi des conditions de détention et de la situation judiciaire des détenus. Dans ce cadre, a-t-il indiqué, la Division des Droits de l'Homme et celle de L'Etat de droit ont effectué, conjointement avec une délégation du Ministère de la Justice, une visite à la prison civile de Bouna où elles ont pu s'enquérir des conditions de détention de 15 des 41 personnes extradées du Liberia et transférées à Bouna le 4 juillet dernier. « Si les conditions de détention des 15 détenus semblent être acceptables conformément aux Règles minima pour le traitement des détenus, ces détenus n'ont cependant pas eu de contact avec les membres de leurs familles depuis leur transfert en Côte d'Ivoire.
Pour terminer, M. Blackman a fait cas des activités de la police des Nations Unies (UNPOL) notamment de quatre formations à l'intention des policiers et gendarmes ivoiriens.