Education à la Culture de la paix : le collectif des associations de Yopougon se réjouit du « dialogue direct » avec l'Onuci

28 avr 2008

Education à la Culture de la paix : le collectif des associations de Yopougon se réjouit du « dialogue direct » avec l'Onuci

Abidjan, le 28 avril 2008... Au terme d'un séminaire de deux jours, organisé dans la commune de Yopougon avec le soutien de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) sur le thème «La sociéte civile s'implique dans la promotion de la culture de la paix », le Collectif des Associations de la société civile de Yopougon s'est déclaré satisfait de cette initiative qui a, selon lui, « permis à l'ONUCI de contribuer à inculquer la culture de la paix dans le comportement de tous les Ivoiriens en général et à la population de Yopougon en particulier ».

M. Zaté Désa, Président du Collectif, qui s'exprimait au nom des quelques 500 participants à ce séminaire, qui s'est déroulé au cœur de cette importante commune d'Abidjan, a souligné que « le Collectif se mettait à la disposition de l'ONUCI pour relayer les messages de paix et de réconciliation auprès des populations, en servant de courroie de transmission ». Pour ce faire, il a demandé que les recommandations du séminaire « ne restent pas lettres mortes ».

Ces recommandations sont issues des travaux de quatre ateliers qui ont travaillé sur les thèmes suivants : «Education de la jeunesse à la culture de la paix », « Prévention, gestion et résolution des conflits », « Entreprenariat et cohésion sociale » et « Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles », animés respectivement par le Pr. Gérard Dago Lezou, Titulaire de la Chaire UNESCO de l'Université de Cocody, Mme Ténin Touré-Diabaté, Enseignante-chercheur au Département de Sociologie politique de l'Université de Cocody, Mme Safoura Fadiga, Directrice Générale de SAFI et membre du Conseil économique et social, Mme Rosalie Botty Lou, Présidente de la Mutuelle pour la commercialisation des produits vivriers, et Me Christiane Bitty-Kouyaté, Notaire, Présidente de l'ONG « Plate forme des femmes pour gagner ».

Les principales recommandations du premier atelier portent sur l'instauration de l'enseignement de la culture de la paix dans les programmes scolaires, du stade pré-scolaire au cycle supérieur, l'intégration des valeurs de la tradition dans l'élaboration des programmes d'enseignement de la culture de la paix. Le deuxième atelier à mis l'accent sur la réhabilitation et la sauvegarde du dialogue social, la redynamisation des outils étatiques ou non de résolution des conflits tels que la « Grande médiature » et les instances de « palabre africaine », la promotion et la vulgarisation de l'éducation de base.

Le troisième atelier a retenu une série de recommandations destinées aux trois principaux acteurs que sont l'Etat, la communauté internationale et le collectif des Associations de la société civile de Yopougon. Pour le premier, il recommande l'insertion dans le système éducatif de programmes visant à encourager la culture d'entreprenariat et l'action conjuguée des divers services étatiques pour faciliter la création d'entreprises. Au deuxième, il demande qu'il soit lancé un plaidoyer auprès des agences du système des Nations Unies pour le renforcement des capacités des associations et le financement de petits projets à fort impact social. Enfin, au troisième acteur, il est recommandé qu'il s'investisse dans les domaines d'activités de l'entraide et de la solidarité et qu'il prenne davantage d'initiatives s'agissant de la mise en place de structures pour le montage et la gestion de projets.

Le quatrième atelier a formulé une série de recommandations portant principalement sur la sensibilisation des populations en milieu rural et urbain, la participation active des medias pour ces actions de sensibilisation et de formation, la fermeté de la lutte contre l'impunité, le renforcement des dispositifs de répression des lois en vue de dissuader les auteurs de violences et la coalition des ONG et des OI pour une plus grande visibilité et efficacité de leurs actions.

A l'ouverture du séminaire, Mme Margherita Amodeo, Directrice du Bureau de l'information publique de l'ONUCI, au nom du chef de la Mission, avait exprimé la satisfaction de l'Organisation pour cette rencontre qui « devait mettre en lumière le rôle vital de la société civile dans la promotion de la culture de la paix » en même temps qu'elle « devait permettre de nouer des partenariats stratégiques entre l'ONUCI et les associations de la société civile de Yopougon, en vue de mieux structurer les voies d'une meilleure collaboration future ». Elle avait également insisté sur le fait que la rencontre, la deuxième de l'ONUCI sur l'espace communal de Yopougon, était à ses yeux, « le symbole fort que les esprits avaient considérablement évolué sur le chemin de la paix » et que « les idées qui avaient naguère servi de base à des actions de violences étaient progressivement en voie de s'estomper ».

Le séminaire qui s'est ouvert en présence de plusieurs autorités politiques et administratives de Yopougon et d'Abidjan dont M. Sam Etiasset, Préfet de la Région des Lagunes (Abidjan) a eu lieu à l'Académie régionale des sciences de la mer à Yopougon.