Des leaders communautaires s’imprègnent des lois régissant la chefferie et le foncier rural

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14 déc 2015

Des leaders communautaires s’imprègnent des lois régissant la chefferie et le foncier rural

A l'initiative de la section des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), une centaine de leaders communautaires des sous-préfectures de Goulaleu et Bin Houye, dans le département de Zouan Hounien, dans l'extrême ouest de la Côte d'Ivoire se sont retrouvés, le vendredi 11 décembre 2015, au foyer de Bin Houye, pour une séance de renforcement de capacités sur les lois régissant la chefferie et le foncier rural.



Cette formation a été ponctuée par plusieurs communications portant notamment sur l'organisation et le fonctionnement du village, le statut des rois et chefs traditionnels et le fonctionnement de la chambre des rois et chefs traditionnels ; les sources de conflits fonciers, l'histoire ou mode d'accès à la terre, la loi de 1998 sur le foncier rural et droit et protection de la femme en matière du foncier rural. Ces thèmes ont été animés par un panel d'experts dont le Sous-préfet de Goulaleu, les représentants Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, de la Direction départementale de l'Agriculture et du Projet d'Assistance Post Conflit (PAPC).



Les problèmes liés au foncier et à la chefferie sont sources de conflits interminables



A travers d'une étude de cas et de jeu de rôle, les participants ont fait des ébauches de solution aux questions liées à la chefferie. Il s'agit de l'élection du chef par consensus, son impartialité, sa bonne gestion des biens du village. Il doit également être un agent de développement et en cas de conflit sur la chefferie traditionnelle, un comité de sages doit œuvrer au règlement à l'amiable de ce conflit.



En ce concerne le foncier rural, les participants ont conseillé l'établissement du certificat et du titre fonciers pour protéger leurs domaines, le respect des droits coutumiers et des limites de découpage des parcelles.



Le Sous-préfet de Goulaleu, Clément Koffi Tanoh, a exprimé aux participants son désir de voir ces propositions mises en application afin que les problèmes qui surgiront désormais soient réglés de manière pacifique pour le renforcement de la cohésion sociale. Il a exprimé ses vifs remerciements à l'ONUCI pour cette séance de formation. « C'est un mérite de venir nous entretenir sur ces deux textes car les problèmes liés au foncier et à la chefferie sont sources de conflits interminables », a-t-il dit.



Quant au Premier adjoint au Maire de Bin Houye, Clement Bian Koulai, il a dit, à l'ouverture des travaux, sa reconnaissance aux Nations Unies pour ses actions en faveur de leur sous-préfecture. « Hier, c'est ONU Femmes qui a mis à la disposition de quinze groupements de femmes, plus de 50 millions pour leur automatisation et leur relèvement économique ; et aujourd'hui, c'est l'ONUCI qui vient nous former sur les lois sur la chefferie et le foncier », a-t-il souligné. « Nous sommes heureux pour toutes ces initiatives qui contribueront au renforcement de la cohésion pour une paix durable », a-t-il conclu.



La Coordinatrice du Bureau intégré des Nations Unies à Toulepleu, Hélène Sylvie Zomahoun, a, pour sa part, précisé les enjeux de cette séance de renforcement des capacités des leaders communautaires. Il s'agit, a-t-elle indiqué, de promouvoir la paix, la réconciliation et le renforcement de la cohésion sociale en informant les participants sur le contenu des différentes lois régissant la chefferie villageoise et le foncier rural, d'apporter des réponses aux préoccupations des participants sur la gestion du foncier rural et sur l'organisation et le fonctionnement des villages et de proposer des solutions aux problèmes posés.