DAILY BRIEF DU 8 Août 2008

8 aoû 2008

DAILY BRIEF DU 8 Août 2008

GRANDES LIGNES :

- Les casques bleus de l'ONUCI et les soldats Guinéens échangeront des informations chaque mois.
- Les Forces Nouvelles dénoncent la confiscation de 298 jugements supplétifs à Bako par le FPI.

SECURITE


Une conférence de coordination sur la sécurité à la frontière qui s'est tenue, hier, entre l'ONUCI et les soldats de l'Armée guinéenne à Gopoupleu (nord-est) a convenu de tenir des réunions mensuelles entre les deux parties pour échanger des informations.
Une manifestation d'étudiants contre le non-paiement de leurs bourses, ce matin, a bloqué la route principale de Korhogo conduisant à Bouaké. Selon le NIGERBATT, les soldats des Forces armées des Forces nouvelles essaient de contrôler la situation.
Quelque 200 membres d'un groupe de miliciens appelés « Scorpion Guetteurs » à Yamoussoukro, se sont réunis le 6 août 2008, devant la maison d'un membre local du Parlement pour protester contre le non paiement des indemnités qu'ils réclament au Gouvernement, depuis 2005. Ils affirment qu'en 2004, date à laquelle, ils ont rejoint les forces armées ivoiriennes pour lutter contre les rebelles des Forces Nouvelles sur la ligne de front, ils avaient reçu la promesse d'une indemnité de 180000 FCFA chacun. Mais ils n'auraient reçu à ce jour que la moitié du montant. Selon le porte-parole du groupe, le chef d'état-major des Forces de Défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, le général Philippe Mangou devrait se réunir avec eux, le 9 août 2008 pour discuter de la question.

Les membres d'un groupe de jeunes appelé le Mouvement des jeunes pour la renaissance de Bondoukou (MOREB), a tenu une manifestation le 6 août 2008, pour protester contre la détention d'un des leurs arrêté au cours d'une manifestation en Juillet 2008. Selon le MOREB, les autorités de police ont finalement relâché le détenu qui a été présenté ensuite aux manifestants.
Toutefois le MOREB s'est engagé à poursuivre ses manifestations contre l'exploitation des ressources forestières, qui disent-ils ne profite pas à la population, en raison du fait que le bois est traité ailleurs. Les jeunes se sont également plaints de ce que le correspondant local d'ONUCI FM à Bondoukou est partial dans ses reportages sur les questions qui touchent la population locale.

ÉLECTORALE

Le Contrôleur général des Forces nouvelles à Odienné, a signalés le 6 août 2008, au bureau régional des droits de l'homme, que 298 jugement supplétifs d'acte de naissance délivrés à des requérants de Bako sous-préfecture, à 45 km au sud de Odienné (nord), lors des audiences foraines ont été confisqués par le représentant local du Front populaire ivoirien (FPI). Il aurait agit sur ordre du commissaire politique du FPI d'Odienné. Le Bureau a rencontré le Secrétaire général de la préfecture pour discuter de diverses actions qui pourraient être prises pour s'assurer que les personnes dont les documents ont été pris, seraient toujours en mesure de prendre part à l'opération d'identification.

EMBARGO SUR LES ARMES

Les soldats de la paix de l'ONUCI, ont effectué, le 6 août 2008, des inspections de l'embargo sur les armes chez les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI), au détachement de la Marine à Adiaké, à Abidjan, à l'unité de l'aéroport de Yamoussoukro, à la brigade de gendarmerie de Bondoukou, de Sassandra, de Diegonefla et de Daloa. Les inspections se sont poursuivies également au sous groupement d'Abengourou. Pendant ce temps, des inspections similaires ont été effectuées le même jour chez les Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN), à la Brigade de gendarmerie de Danané et au 72e Bataillon de Biankouma.

DROITS DE L'HOMME

Le Bureau des droits de l'homme de Korhogo est en train d'enquêter sur les allégations de violences physiques contre sept personnes à Ouangolodougou (nord) par la police locale. Selon le rapport d'une des victimes présumées, l'agression a eu lieu le 12 Juillet 2008. Selon cette victime présumée, l'agression a eu lieu après qu'ils aient aidé à évacuer les blessés lors de l'affrontement intercommunautaires de Détikaha, 39 km au nord de Ferkessédougou (nord), le même jour. Il lui avait été demandé de faire rapport à la police, où un groupe de policiers a demandé ses clés de voiture. Il a indiqué que quand il leur en a demandé la raison, deux policiers l'ont sauvagement battu. Le commandant de la police locale, a déclaré pour sa part que la prétendue victime était, en fait, un de ceux qui ont été identifiés comme ayant formé des jeunes voyous à Détikaha pour semer des troubles dans le village et qui ont occasionné quatre morts. Le commandant de la police a affirmé que la victime présumée a été blessé pendant les affrontements à Détikaha et qu'il n'a pas été agressé par des policiers. Il a également affirmé que la cette personnes et d'autres ont été commandités par un homme d'affaire local, qui sème la tension entre les communautés de la Sous-préfecture de Ouangolodougou depuis quelque temps. Il convient de rappeler, que de violents affrontements ont éclaté suite à un conflit foncier, entre les autochtones et les communautés Mossi originaires du Burkina Faso.
Le 6 août 2008, le bureau régional des droits de l'homme d'Abidjan a participé à un séminaire organisé par 20 ONG nationales et internationales sur les questions de genre et de la violence sexuelle. Le Bureau a présenté des exposés sur des sujets allant de l'assistance aux victimes, aux techniques de lutte contre l'impunité en passant par les meilleures pratiques en vue d'éliminer les phénomènes de l'après guerre.