GRANDES LIGNES :

- Le RSSG informe les journalistes de l'enquête de l'ONUCI sur des allégations de violence sexuelle
- Le RSSGA attendu à la clôture du forum des journalistes.
- L'ONUCI prend des mesures pour désamorcer la tension à Séguéla

ALLEGATIONS D'ABUS ET EXPLOITATIONS SEXUELS

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, M. Y.J. Choi a tenu aujourd'hui une conférence de presse en réponse aux allégations formulées dans un rapport publié par l'ONG britannique Save the Children, qui l'accusait des casques bleus de l'ONUCI d'abuser sexuellement des enfants. M. Choi a déclaré aux journalistes que, suite à ces allégations, la Mission a immédiatement demandé à son bureau de contrôle interne d'ouvrir une enquête. Il a souligné que l'ONUCI a pris ces allégations très au sérieux compte tenu du fait que son rôle est de protéger les groupes vulnérables de la société ivoirienne, en particulier les femmes et les enfants. Il a conclu en indiquant que la suggestion de Save the Children UK de créer un organe de surveillance internationale était une idée qui mérite d'être examinée et qu'il souhaitait fermement, pour sa part, la création d'un mécanisme responsabilité.

FORUM MEDIAS

Le Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général, M. Abou Moussa, devrait assister aujourd'hui, à la cérémonie de clôture des trois jours de forum sur la mission des médias en période électorale, organisé par le Ministère de la communication et des professionnels des médias en Côte d'Ivoire, avec l'appui de l'ONUCI. Les projets de recommandations du forum comportent, entre autres, un appel à donner accès aux journalistes aux informations crédibles et à mettre fin aux articles incendiaires. L'objectif de ce forum est de donner aux participants la possibilité de parvenir à un accord sur une stratégie qui encourage les bonnes pratiques journalistiques au cours de la période électorale.

ÉLECTORALE

Les négociations sur l'adoption d'un mode opératoire pour l'identification et le processus d'inscription sur les listes électorales sont en cours entre la Commission électorale indépendante (CEI), l'Institut national de statistique (INS) et l'opérateur technique, SAGEM. Pendant ce temps, la mise en place des bureaux locaux de la Commission électorale indépendante a fait beaucoup de progrès, avec la couverture d'environ 88% du pays.

SECURITE

Dans ses efforts pour calmer la tension qui règne à Séguéla (nord-ouest), à la suite du limogeage du commandant de zone, Koné Zackaria, l'ONUCI à procédé à un entrainement sur son plan d'urgence dans les camps de BANBATT au cours d'un exercice baptisé "Opération Thunderbolt". L'exercice portait sur le renfort par des troupes supplémentaires de Daloa (sud-ouest) et un survol en hélicoptère de la ville.

Les résidents de Gbapleu, près de Duékoué (ouest) se sont plaints, hier, à une patrouille de l'ONUCI, des extorsions de fonds et des vols par des bandits armés non identifiés dont ils sont victimes le long de la route menant à leur village.


EMBARGO SUR LES ARMES

L'ONUCI a effectué hier avec succès des inspections de l'embargo sur les armes chez les forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, notamment dans leur camp militaire à San Pedro, dans leur brigade de gendarmerie à Abengourou (est). Dans le même temps, une inspection similaire a été effectuée dans le camp du bataillon d'infanterie des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) à Djebonoua (est)

ACTIVITES DE LA JOURNEE DE MAINTIEN DE LA PAIX

Pour marquer la Journée internationale de maintien de la paix dans les régions, l'ONUCI a organisé hier une série d'activités en collaboration avec les populations locales. A Boudoukou, le juriste du GHANBATT a donné une conférence sur le «rôle des jeunes dans le processus de paix au regard de la loi" au Lycée Moderne de la ville. A Tiebissou, le PAKBATT a pris part, à une campagne de salubrité organisée par l'administration de l'hôpital local, tandis que le BANBATT à Zuenoula (ouest) a organisait un déjeuner pour les membres des autorités locales, les chefs traditionnels et d'autres dignitaires.

LES DROITS DE L'HOMME

Le Bureau régional des droits de l'homme de Bouaké suit avec attention les rapports faisant état du viol et de l'assassinat d'une fille de 18 ans dans la ville, cette semaine. Son corps a été découvert hier dans une maison inhabitée dans le quartier de Belleville à Bouaké. La police et des responsables médicaux mènent une enquête pour tenter d'établir les faits entourant la mort de la fille.

Une tournée de sensibilisation aux droits de l'homme à travers une troupe de théâtre dénommée Manh Boya, organisée par la Division des droits de l'homme, est arrivée hier dans la ville de Bondoukou (est). L'événement a réuni des centaines de personnes y compris les autorités locales, les chefs traditionnels ainsi que des représentants des femmes et des groupes de jeunes. Le groupe de théâtre, a, aux moyens de croquis, présenté les atrocités faites aux femmes et aux enfants. Le but de la présentation théâtrale est de sensibiliser sur les principales violations des droits de l'homme observées dans diverses parties de la Côte d'Ivoire. Elle est initiée dans le cadre de la célébration par la Mission du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le groupe a déjà joué à Abidjan, Bouaké, Duékoué, Korhogo, Odienné, Vavoua, Yamoussoukro et San Pedro.

Le droit à la sécurité individuelle et collective continue d'être gravement menacé à l'ouest de la Côte d'Ivoire. Le 27 Mai, deux des hommes armés non identifiés ont attaqué un véhicule de transport public dans le village de Diahouin, à 15 km de Duékoué (ouest). Une femme de 40 ans a été grièvement blessée dans l'attaque et évacuée vers l'hôpital de Duékoué. [Commentaire: La situation sécuritaire dans l'ancienne zone de confiance a été marquée par des attaques armées contre des véhicules de transport. Les assaillants poussent généralement le véhicule dans la brousse et dépouillent les passagers de leurs biens. Dans la plupart des cas, les passagers sont blessés, violés ou tués. Jusqu'à présent, les enquêtes lancées par les forces de l'ordre n'ont abouti à aucuns résultats tangibles et les auteurs continuent d'opérer en toute impunité].