Daily Brief du 22 mai 2008

22 mai 2008

Daily Brief du 22 mai 2008



GRANDES LIGNES :

-Autorités locales et villageois nient la présence d'ex-combattants libériens dans l'ouest
-Le CCI et les FAFN réclament à l'ONUCI les armes rendus lors du regroupement
-Le Ministre de l'éducation nationale étudie l'intégration des enseignants volontaires

SECURITE

Suite aux informations des médias locaux faisant état de la présence dans la localité de Touleupleu de 3000 ex-combattants libériens du Mouvement pour la démocratie au Libéria (MODEL), le personnel de l'ONUCI basé à Duékoué, a rencontré le Sous Préfet de la région et des villageois de Klobly et Pekan, afin d'examiner la question. Le Sous Préfet a indiqué à l'ONUCI que les faits rapportés n'étaient pas soutenus par des preuves. Il a toutefois confirmé qu'il y avait effectivement des Libériens dans la région en raison des liens étroits qui existent entre les Guérés en Côte d'Ivoire et les Krahns au Libéria. Il a dit que les deux communautés parlent la même langue. Les villageois ont également déclaré que s'il y avait des Libériens dans les villages, ils n'avaient pas vu d'ex-combattants libériens.

Après le limogeage de Koné Zakaria, commandant de la zone de Vavoua - le Chef du Cabinet militaire du Premier ministre ivoirien, le général de brigade Gueu Michel, a rencontré le commandant du BANBATT basé dans la ville, afin de discuter des questions de sécurité.

DDR

Le Centre de commandement intégré (CCI) et les FAFN ont envoyé une lettre conjointe à l'ONUCI pour demander que les armes collectées au cours de la deuxième phase du processus de regroupement des ex-combattants à Bouaké soient remise aux autorités des FAFN.

EMBARGO SUR LES ARMES

Des inspections de l'embargo sur les armes ont été conduites avec succès par les soldats de l'ONUCI chez les FAFN à l'Unité de Koun Fao (Est), et au camp de Dianra, près de Séguéla (Nord-ouest). Le même jour, des inspections similaires étaient effectuées chez les FANCI, à l'unité de Gagnoa (Sud-ouest) et au 4e escadron du peloton mobile de la gendarmerie dans le district d'Abidjan, à Koumassi.

REDEPLOIEMENT DE L'ADMINISTRATION

Une liste de 2648 enseignants volontaires, qui souhaitent intégrer officiellement le système éducatif, a été présentée au Ministère de l'éducation pour examen. Le Président ivoirien Laurent avait promis que les enseignants bénévoles qui sont qualifiés, pourraient être officiellement employés par le ministère de l'Éducation, où il y a des postes vacants. Cependant, les volontaires ont également exigé que leurs salaires soient considérés à la date du début de la crise ivoirienne. Le Ministère a également déclaré que le redéploiement des enseignants dans le nord, l'ouest et le centre de la Côte d'Ivoire n'avait pas eu le succès escompté. Il y avait de ce fait, a-t-il dit, une pénurie de personnel enseignant que des volontaires pourraient combler.

DROITS DE L'HOMME

La Division des Droits de l'Homme a assisté, hier, à une conférence de presse de lancement officiellement du rapport de Human Rights Watch: « La meilleure école. La violence estudiantine, l'impunité et la crise en Côte d'Ivoire ». Le rapport décrit les violences et les exactions allant de racket aux mauvais traitements, la torture, les exécutions sommaires et les viols commis en toute impunité par les étudiants de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI). L'événement a également été suivi par les organisations de Droits de l'Homme, des responsables gouvernementaux, des représentants de la communauté internationale ainsi qu'une délégation de la FESCI conduite par son nouveau Secrétaire général, Augustin Mian.

Le Bureau régional des droits de l'homme à Abidjan suit attentivement le cas d'un soldat qui a été arrêté le 14 Mai 2008 et détenu à la prison militaire d'Abidjan (MAMA). Le procureur militaire a confirmé au Bureau, l'arrestation et a expliqué que le soldat avait été arrêté pour la mise en place d'une union militaire, appelé "Organisation nationale des Forces de Défense et de Sécurité de Côte d'Ivoire» (Onfdsci), en violation du code militaire ivoirien. Il est également reproche au soldat de parler à la presse sans autorisation préalable.

HUMANITAIRES

Suite à un incendie à la centrale électrique de Boundiali, qui a privé d'eau et d'électricité la ville de Daloa pendant près d'une semaine, le Secrétaire général de la préfecture a demandé hier, à l'ONUCI s'il pouvait fournir du carburant à l'hôpital local pour alimenter son générateur.