DAILY BRIEF DU 19 JUIIN 2008

20 juin 2008

DAILY BRIEF DU 19 JUIIN 2008

GRANDES LIGNES:

-Les ex-combattants grévistes à Bouaké reçoivent leurs indemnités
-La division de l'assistance électorale discute du processus d'identification avec l'opérateur technique.
-La division des droits de l'homme enquête sur des accusations d'extorsion et de voies de fait commis par des FAFN

PROTESTATION DE BOUAKE


Une délégation du Premier ministre s'est rendue aujourd'hui au 3e bataillon de Bouaké, pour payer les indemnités des ex-combattants démobilisés des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), qui manifestaient depuis le 16 Juin 2008. Il est prévu que d'ici la fin de la journée, environ 980 soldats reçoivent leurs indemnités sur un budget total de 200 million FCFA. Pendant les manifestations d'hier, bon nombre des ex-combattants étaient armés de fusils et de couteaux et ont érigé des barricades dans le centre-ville empêchant la circulation. Ils ont également fait irruption dans le parking de la société nationale des télécommunications, Côte d'Ivoire Telecom et endommagé des voitures en stationnement. Certains d'entre ont pénétré de force dans les locaux de la société et ont volé des téléphones mobiles et des cartes de recharge, quatre motos et 140 000 FCFA (environ $ 331). En réponse aux manifestations répétées, le groupe de gestion de crise de l'ONUCI a tenu une réunion à Bouaké, hier, pour faire le bilan de la situation et garantir la sécurité du personnel des Nations Unies et de l'équipement. La réunion a décidé d'augmenter les patrouilles militaires et les unités de police et d'organiser des répétitions des exercices sur le plan d'urgence pour l'évacuation du personnel des Nations unies.

ÉLECTORALE

La Division de l'assistance électorale a rencontré la société SAGEM, opérateur technique, afin d'évaluer les activités préparatoires de l'identification et de l'enregistrement des électeurs, qui doivent commencer au début de Juillet 2008. Les défis auxquels est confronté le début du processus ont été examinés et SAGEM a présenté sa stratégie de communication et de sensibilisation qui sera composé principalement de deux points de presse hebdomadaires. En ce qui concerne le financement du processus, SAGEM a confirmé avoir reçu une avance de $ 47 millions du Gouvernement ivoirien.

MILITAIRE

Les représentants de l'ONUCI et de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) se sont rencontrés aujourd'hui à Logouato (ouest) pour discuter des patrouilles mixtes chargées d'assurer la sécurité avant, pendant et après les élections. C'est la première réunion depuis l'annonce de la mise en place d'une équipe de planification de la sécurité pour les élections par le commandant de la force de l'ONUCI, le général Fernand Amoussou, à l'issue de la réunion des commandants des forces des missions de maintien de la paix en Afrique de l'Ouest, le 11 Juin 2008.


REDEPLOIEMENT DE L'ADMINISTRATION


L'adjoint au maire de Séguéla a indiqué au bureau des affaires civiles que malgré la remise officielle du fonctionnement de la ville aux autorités municipales par les FAFN, le 19 Mai 2008, la collecte des taxes sur le stationnement se fait toujours par les FAFN, tandis que la municipalité perçoit les taxes sur les marchés. Par ailleurs, presque l'ensemble des 55 employés municipaux de Séguéla ont pris leurs postes mais ils n'ont reçu que huit mois de leurs arriérés de salaires sur un total de 64 mois accumulés entre Septembre 2002 et Décembre 2007.

EMBARGO SUR LES ARMES


Des inspections de l'embargo sur les armes ont été menées avec succès par l'ONUCI chez les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI) à la base navale d'Abidjan, à la brigade de gendarmerie à Guiberoua (Sud-ouest) et à Sandegué (Est), ainsi qu'à l'unité des FAFN à Pogo sur l'axe Ferke - Diawala - Nielle (nord).

DROITS DE L'HOMME

Le bureau régional des droits de l'homme de Bouaké enquête sur des allégations faisant état de ce que certains ex-combattants qui manifestaient dans la ville depuis le 16 Juin 2008, en raison du non-paiement de leurs indemnités de démobilisation ont effectué des extorsions de fonds et des agressions physiques contre des civils. Il a été signalé que le sous-préfet de Languibonou, et son épouse ont été agressés physiquement, expulsé de force de leur voiture, leurs téléphones portables ont été volés et leur véhicule a été endommagé par les manifestants. Dans un autre incident, six manifestants encagoulés entrés de force dans la boutique d'un homme d'affaires au quartier Dar es-Salam, ont volé 400 000 FCFA (environ $ 945) et un téléphone mobile.