DAILY BRIEF DU 18 Août 2008

19 aoû 2008

DAILY BRIEF DU 18 Août 2008

GRANDES LIGNES :

- Le RSSG poursuit sa caravane sur les 1000 microprojets
- Retour au calme après les protestations à Bouaké
- Normalisation de la situation à Bondoukou
- Les déplacés refusent de quitter le centre de Guiglo

ACTIVITES DU RSSG


Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, Y.J.Choi, a rencontré, aujourd'hui, des fonctionnaires de l'ONU, les autorités locales et la population de Guiglo (ouest), lors sa tournée de sensibilisation d'une semaine sur les « 1000 microprojets » visant à aider les ex-combattants, les ex-milices et les jeunes à risque à reprendre une vie normale dans la société. M. Choi a lancé l'initiative, appuyé par le PNUD, les bailleurs de fonds et le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire, le jeudi à Bouaké, avant de poursuivre sa tournée de sensibilisation à Séguéla, Korhogo et Odienné. La prochaine étape de la délégation est notamment Man et Daloa.

DDR

Le calme est revenu à Bouaké cet après-midi, après les manifestations organisées ce matin par des soldats démobilisés des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), qui ont bloqué les rues de la ville, y compris la route menant à l'aéroport, devant le secrétariat des FN. Les ex-combattants protestaient contre ce qu'ils appellent un avenir incertain en ce qui concerne leur réinsertion dans la vie civile. Dans un entretien avec l'ONUCI FM, le porte-parole des manifestants a indiqué que les quelque 300 000 CFA à 420 000 CFA par ex-combattant alloués au titre des 1000 microprojets lancés, jeudi, par le RSSG Choi était insuffisant. Il a exigé cinq millions de francs CFA par ex-combattant. [1 US $ = 420 CFA]. Le commandant de zone, Chérif Ousmane a rencontré plus tard, les manifestants au Secrétariat des Forces Nouvelles.

PROTESTATIONS SOCIO-ECONOMIQUE

Un groupe d'étudiants a entrepris une marche pacifique de l'Université de Bouaké au Bureau de la Préfecture pour protester contre les mauvaises conditions de vie et l'arrêt répétée des cours due à la grève des enseignants, depuis la réouverture de l'université en Mars 2006. Le Préfet devrait recevoir les étudiants, demain, pour discuter de la question.

La situation est redevenue normale dans la ville de Bondoukou, où une association appelée "Mouvement des Jeunes pour la Renaissance de Bondoukou" (MOREB) a procédé à des protestations violentes la semaine dernière contre ce qu'ils appellent l'exploitation abusive de la forêt. Les entreprises qui avaient été contraints de fermer pendant les troubles ont rouvert à la fin de la semaine. Ce matin, une délégation du MOREB a rencontré l'ONUCI pour présenter des excuses pour les dommages causés au personnel de l'ONU et à son équipement. Le MOREB a également demandé au bureau des droits de l'homme de l'ONUCI de faire pression sur la police locale pour libérer les quatre membres du MOREB arrêtés. L'ONUCI a conseillé aux jeunes de mettre fin à leurs manifestations et d'attendre la décision du Premier ministre Guillaume Soro, qui avait envoyé un émissaire pour négocier avec les parties impliquées dans le conflit. Le Bureau de l'information est en train de préparer un programme de sensibilisation sur la culture de la paix et la gestion des conflits à l'attention des jeunes.

PERSONNES DEPLACEES

Les personnes déplacées internes hébergés au Centre d'accueil et de transit des déplacés de Guiglo ont refusé de quitter le centre, fermée officiellement le 31 Juillet 2008. Cette question a été portée à la réunion hebdomadaire de coordination et de liaison tenue à Guiglo entre les représentants des agences des Nations Unies, les ONG nationales et internationales, les autorités locales et les communautés villageoises. La réunion, tenue le 13 août, a également examiné la situation des violences fondées sur le sexe et le viol dans la région, qui est une préoccupation majeure.

L'INFORMATION

Le 16 août, le bureau de l'information de l'ONUCI à Yamoussoukro a procédé à une session de sensibilisation sur la non-violence, la culture de la paix et l'éducation civique d'environ 20 jeunes dans le village de Sahabo, situé à 8 km de Yamoussoukro sur la route à Daloa. Cette activité a été entreprise en collaboration avec les organisations non-gouvernementales, le Centre de Recherche et d'Actions pour la Paix (CERAP). Un film sur la promotion de la paix a été projeté, suivi d'un débat.

DROITS DE L'HOMME

Le 14 août 2008, le bureau régional des droits de l'homme de Korhogo a reçu une jeune fille de 17 ans qui se plaignait de violences sexuelles et de mariage forcé. Le Bureau a demandé à une ONG locale, l'Association des femmes pour la santé familiale et communautaire (AFESFAC) de l'aider à fournir une aide temporaire en faveur des petites filles.

Le 13 août 2008, le bureau régional des droits de l'homme à Odienné a organisé deux sessions de formation en droits de l'homme pour les membres d'une cellule de promotion et de protection des droits de l'homme et de Kabangbuê (80 km au nord d'Odienné) et de Kimbirila-Nord (98 km au nord d'Odienné). Les deux sessions ont été suivies par les autorités villageoises, des représentants d'associations féminines, des partis politiques et les Dozos (chasseurs traditionnels).