DAILY BRIEF DU 14 NOVEMBRE 2008

14 nov 2008

DAILY BRIEF DU 14 NOVEMBRE 2008



GRANDES LIGNES :

- La FESCI s'engage à soutenir l'ONUCI dans ses efforts de paix
- Les FN lancent une campagne d'information sur l'identification à Bouaké
- L'ONUCI et la MINUL discutent de la sécurité frontalière.

POLITIQUE :

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire (RSSG) YJ Choi a tenu aujourd'hui une réunion avec les membres de la Fédération Estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI). Au cours de la réunion, le président du groupe, Augustin Mian, a assuré le Représentant spécial du Secrétaire général de ce que les membres de son organisation soutiennent les efforts de la Mission en vue de ramener la paix en Côte d'Ivoire. En outre, M. Mian a dit qu'il avait demandé à tous les membres de la FESCI de veiller à être identifiés et inscrits sur les listes électorales. M. Choi a remercié les membres de la FESCI pour leur visite et leur a fait remarquer que le spectre de la guerre ne plane plus sur le pays.

Le Représentant spécial du Secrétaire général s'est également entretenu avec le Président de la Commission électorale indépendante, M. Robert Mambe Beugre et l'Ambassadeur Boureima Badini, le Représentant spécial du Facilitateur, le Président burkinabé Blaise Compaoré pour passer en revue les derniers développements du processus de paix à la suite de la 4e réunion du Cadre permanent de consultation, tenue le 10 Novembre 2008 à Ouagadougou.

PROCESSUS ELECTORAL

Les Forces nouvelles (FN) ont lancé, hier, une campagne de sensibilisation de cinq jours sur l'identification et l'opération de recensement électoral dans la zone de Bouaké. S'exprimant au nom des FN, M. Sekongo Félicien, a déclaré que l'opération qui a été officiellement lancé le 15 Septembre 2008, est cruciale pour le rétablissement d'une paix durable en Côte d'Ivoire et doit donc être effectuée avec beaucoup de soin et d'attention.

SECURITE

Suite à un violent affrontement entre forces armées des Forces nouvelles (FAFN) et les soldats Dozos (chasseurs traditionnels), le 11 Novembre 2008 à Angolokaha, 88 km au nord de Bouaké, une équipe composée des UNPOL et du PAKBATT de l'ONUCI a rencontré les parties concernées, hier, pour trouver une solution provisoire. Les problèmes ont commencé quand les soldats des FAFN ont exigé de l'argent à tous ceux qui veulent laver de la boue contenant des particules d'or dans un barrage de la localité. Les Dozos ont refusé de payer cette somme. Une nouvelle réunion pour essayer de trouver une solution permanente au problème doit se tenir aujourd'hui à Niakaramandougou, à 120 km au nord de Bouaké, entre les FAFN et les Dozos.

L'ONUCI et la MINUL ont tenu, hier, une réunion au Libéria pour évaluer la situation sécuritaire le long de la frontière entre le Libéria et la Côte d'Ivoire. Il a été signalé que des militaires de l'Administration de la Sécurité Libérienne (NSA) ont mené des recherches, suite aux rumeurs selon lesquelles des ex-combattants libériens auraient infiltrés des villages de la frontière ivoirienne. Les recherches n'ont abouti à aucune preuve pour soutenir les rumeurs.

L'ONUCI est intervenue pour éviter un conflit entre les jeunes burkinabés et les communautés d'accueil de Pelezi dans la zone de Vavoua (centre-ouest). Selon les informations reçues par la Mission, le retour des jeunes burkinabés, ex-combattants démobilisés des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) est à la base de la tension dans le village. D'une manière générale, les conflits individuels dégénèrent souvent en conflits interethniques. Et les démobilisés burkinabés sont susceptibles de recourir à la violence dans ces types de confrontations. L'ONUCI a proposé une réunion entre les dirigeants des deux communautés en vue de trouver une solution à ce problème.

DROITS DE L'HOMME

Le bureau régional des droits de l'homme d'Odienné suit des rapports selon lesquels quatre soldats des Forces armées des Forces nouvelles en poste à Boundiali (nord), ont arrêté deux soldats FAFN à Odienné, le 9 Novembre 2008. Les soldats arrêtés sont soupçonnés d'implication dans le grand banditisme. Les deux éléments auraient été ligotés et mis dans le coffre d'une voiture. Après quoi, l'un d'eux a échappé tandis que l'autre a été tué par les soldats.

Quelque 50 membres de la Commission électorale indépendante (CEI) et des représentants des partis politiques de la région du Haut Sassandra, ont participé à des ateliers qui se sont tenue du 11 au 12 Novembre 2008 sur les droits de l'homme, en générale, le droit de vote et le rôle de l'ONUCI dans le processus électoral. Ces ateliers ont été organisés par le bureau régional des droits de l'homme à Daloa (Centre-ouest).