COMPTE RENDU DU POINT DE PRESSE HEBDOMADAIRE DE L’ONUCI DU 20 février 2013

20 fév 2013

COMPTE RENDU DU POINT DE PRESSE HEBDOMADAIRE DE L’ONUCI DU 20 février 2013

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders a procédé mercredi, à la certification des résultats des élections législatives des circonscriptions de Bonon et Facobly, qui se sont déroulées le 3 février 2013, bouclant ainsi le cycle de la certification des élections de sortie de crise en Côte d'Ivoire.

« Il ressort de l'examen, l'analyse et la tabulation des résultats des procès verbaux (PV) des deux circonscriptions, que les résultats tels que proclamés par la Commission Electorale Indépendante et confirmés par le Conseil Constitutionnel, sont conformes à la volonté populaire exprimée dans les urnes à l'issue d'un processus transparent », a indiqué le Représentant spécial lors d'un point de presse le mercredi 20 février 2013.

Respectant un engagement pris lors de sa déclaration de certification partielle du 17 février 2012, M. Koenders a formulé des recommandations favorables à une meilleure organisation des scrutins à venir et à un climat électoral apaisé. Ainsi, le Représentant spécial, notant les difficultés et les défis relevés tout le long du processus électoral, a félicité la Commission Electorale Indépendante pour le travail remarquable qu'elle a accompli. Il a également souligné l'importance qu'au moment approprié, la structure en charge de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire s'adapte mieux au nouveau contexte de consolidation de la paix et de normalisation institutionnelle. « Il est important de poursuivre, en concertation avec les acteurs politiques et au moment approprié, les réformes législatives et réglementaires indispensables à l'ajustement de l'administration électorale en prévision de futures échéances électorales et de mettre à sa disposition les dotations budgétaires et les moyens logistiques essentiels à l'accomplissement de ses missions », a-t-il noté.

Autre point essentiel dans les recommandations, M. Koenders a évoqué la liste électorale définitive ayant servi pour l'organisation des élections présidentielles et législatives. Selon le Représentant spécial, cette liste, quoique fiable, devra être actualisée et se conformer aux critères standards d'inclusivité et d'exhaustivité. Cela suppose, a-t-il précisé, des révisions, au moment approprié, en vue de satisfaire le critère d'inclusion au regard de la population totale et de l'évolution démographique. Dès lors, a poursuivi le Représentant spécial, il faut adopter dès que les circonstances le permettent, les mesures législatives, réglementaires nécessaires à sa mise à jour.

Abordant la question du découpage électoral, M. Koenders a estimé qu'il devrait « obéir à des critères transparents connus d'avance et compris non seulement par les acteurs politiques mais également par les électeurs, pour qu'il soit effectué dans le cadre d'élections démocratiques, ouvertes et justes ». Il a ajouté qu'en raison des suspicions qu'éveille presque systématiquement tout nouveau découpage chez les différentes parties concernées, il est souhaitable de
« définir au moment approprié, les règles et la structure qui en sera responsable, avant de souligner que les paramètres précis sur les différents aspects liés au découpage électoral doivent être adoptés, en consultation avec les acteurs politiques, des paramètres précis. Ces paramètres doivent reposer sur des bases objectives, consensuelles et obéir aux normes de transparence et d'équité ».

Sur les médias et leur rôle, M. Koenders a réaffirmé « l'importance de pérenniser les actions dans le domaine de la sensibilisation et de la formation du personnel des médias en vue de promouvoir un environnement électoral pacifique et une démocratisation de la vie politique et de prendre des mesures en vue de l'autonomie financière des médias pour le renforcement de leur indépendance éditoriale ».

Au sujet des démonstrations pacifiques de militants de partis politiques, M. Koenders a réitéré « le respect de la liberté d'expression, de mouvement, de manifestation et de réunion » qui, a-t-il souligné, doivent être garantis à travers la mise en place d'un mécanisme transparent et consensuel de sécurisation.

Il a appelé les partis politiques « à jouer un rôle constructif et responsable vis-à-vis de leur militants et candidats nominés par les partis afin de concourir à un environnement électoral apaisé et au processus de réconciliation nationale et à s'inscrire résolument dans une dynamique de paix, de cohésion sociale et de réconciliation nationale pour influencer positivement l'opinion publique quant aux intérêts communs du peuple ivoirien ». M. Koenders a également fait cas de promouvoir activement la transparence et le financement des partis politiques et renforcer la démocratie interne des partis politiques.

Le Représentant spécial a, en conclusion de sa déclaration, recommandé aux partenaires internationaux d'identifier les domaines nécessitant la contribution de la communauté internationale pour appuyer le gouvernement de la Côte d'Ivoire dans ses efforts de capitalisation des acquis, de renforcement des capacités de la bonne gouvernance et de la restauration de l'Etat de droit, en particulier dans le domaine institutionnel et électoral. Pour M. Koenders, cette démarche s'inscrira également dans la continuité des initiatives engagées en matière de prévention de violences électorales dans le cadre de l'assistance des Nations Unies, en particulier du PNUD, aux différents processus électoraux en Côte d'Ivoire.



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