CHEFS, JEUNES ET FEMMES DE LA REGION DU GOH PROPOSENT UN CODE DE COHABITATION PACIFIQUE LORS D’UN SEMINAIRE ORGANISE PAR L’ONUCI

12 mar 2012

CHEFS, JEUNES ET FEMMES DE LA REGION DU GOH PROPOSENT UN CODE DE COHABITATION PACIFIQUE LORS D’UN SEMINAIRE ORGANISE PAR L’ONUCI

Gagnoa, le 10 mars 2012... Des chefs de village, communautaires et religieux ainsi que des représentants d'organisations féminines et de la jeunesse ont élaboré un projet de code de cohabitation pacifique dans la région de Gôh lors d'un séminaire organisé les 8 et 9 mars à Gagnoa par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Le séminaire était le deuxième d'une série organisée par l'ONUCI cette année sur les techniques de médiation des conflits lies à l'accès à la terre. Le premier a eu lieu à Sassandra et les suivants seront organisés à Agboville, Duekoué et Man. Ces rencontres entrent dans le cadre de la contribution de la Mission aux efforts de la population pour la réconciliation nationale et la paix. Il s'agit, pour l'ONUCI, de mettre à leur disposition des outils et approches qui seront adaptés aux spécificités locales.

Parmi les propositions contenues dans le projet de code élaboré à Gagnoa figurent l'interdiction de la vente illicite des terres et la dépolitisation des questions de gestion de la terre. Les participants au séminaire ont également invité les autorités administratives à se conformer aux dispositions relatives à la cession des terres, notamment par la vente. Ils recommandent notamment la signature d'un contrat pour toute cession de terre et la non-remise en cause des contrats déjà conclus et signés.

Le projet de code, qui comporte 20 points, devra être examiné dans un autre cadre de concertation. S'il est adopté, il devra servir de document de base dans la gestion des conflits fonciers, selon les participants au séminaire.

Le séminaire a abordé les techniques de médiation des conflits, les fondements culturels et stratégiques de cette médiation, le cas particulier de l'accès à la terre, et les techniques d'analyse, de prévention et de gestion des conflits. Saluant sa pertinence, le Préfet de Région du Gôh et du Département de Gagnoa, N'Zi Kanga, avait souligné jeudi, en l'ouvrant, que « plus que les divergences politiques, les questions foncières, notamment celle liées à l'accès et la propriété foncière, constituent la principale source de conflits dans notre département ».

En clôturant, vendredi, la rencontre, M. N'Zi a exprimé la disponibilité de la préfecture à s'investir aux côtés de l'ONUCI pour l'organisation d'un cadre plus élargi où autorités et chefs traditionnels échangeraient sur le projet de code.