Les populations de Banco campement, dans la sous-préfecture de Guiglo (environ 520 km à l'ouest de la Côte d'Ivoire), ont reçu, ce vendredi 4 décembre 2015, la caravane de sensibilisation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire dénommée ONUCI Tour pour échanger sur la consolidation de la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la paix.



Fiers de la particularité de leur localité cosmopolite de plus 3.000 âmes et dirigée par une femme, les habitants ont exprimé leur satisfaction par la voix du Président des jeunes, Metchoué Diomandé. {« Nous sommes heureux de recevoir l'ONUCI pour la première fois dans notre campement. Nous vous assurons que les 12 communautés ivoiriennes et étrangères cohabitent en paix depuis toujours »}, a-t-il indiqué.



Ensuite, les fonctionnaires du Bureau de l'Information publique, des composantes Droits de l'Homme et Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et ainsi que leur partenaire de la Clinique juridique, ont pu échanger avec l'assistance sur leurs mandats et objectifs respectifs. Une occasion pour les visiteurs de mettre l'accent sur les questions importantes telles que le respect des us et coutumes des différentes communautés, la déclaration des naissances et l'importance du désarmement pour la préservation de la paix et la sécurité, la lutte contre les violences basées sur le genre, les grossesses précoces et la protection des droits des femmes et des enfants.





: Pas facile pour une femme d'être cheffe dans cette région



Par ailleurs, les intervenants de la Mission ont exhorté les populations à maintenir le climat apaisé qui règne dans leur campement afin de favoriser son développement.



Prenant la parole au nom des populations de la localité, la Cheffe Eugénie Koué a donné les recettes de sa gestion des affaires. {« Ce n'est pas facile, pour une femme, d'être cheffe dans cette région ; cependant, je fais l'effort d'associer toutes les communautés pour la bonne marche du village. Et les populations me rendent bien l'estime que j'ai pour eux »,} a précisé la responsable du campement, avant d'énumérer les difficultés que rencontrent ses populations : {« la route qui mène au village Domobly dont nous dépendons, a besoin de reprofilage ; nous avons besoin d'un dispensaire, de salles de classe avec des tables-bancs pour accueillir les quelque 400 élèves de l'école primaire. Enfin, nos jeunes et nos femmes souhaitent bénéficier d'activités génératrices de revenus afin de se prendre en charge. »}, a-t-elle indiqué.