Guézon, le 09 mai 2015) Une soixantaine d'agents des forces de sécurité de la gendarmerie, de la douane, des eaux et forêts et des Forces républicaines de Cote d'Ivoire (FRCI) et les leaders communautaires, de jeunes et de femmes de Guézon (environ 480 km à l'ouest d'Abidjan), ont participé à un atelier d'information, de formation et d'échanges, organisé le 09 mai 2015 par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).



Portant sur « Forces de sécurité et populations civiles, quelles contributions pour une cohabitation pacifique », l'atelier a permis des échanges francs entre les participants et a débouché sur l'engagement de chaque entité à tout mettre en œuvre afin de promouvoir une saine cohabitation.



Pour une meilleure compréhension du thème de l'atelier, forces de sécurité et populations ont reçu diverses formations pour renforcer leurs capacités. Ainsi, Abiba Ouattara, experte nationale en violences basées sur le Genre (VBG) au Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), et Mohamed Attaher Hamid Sidien de la Division des Droits de l'homme de l'ONUCI, ont exposé sur « Protection des droits de l'homme, de l'enfant et lutte contre les Violences basées sur le genre »; Ramillo Rudaragi de la Section Affaires civiles, a fait cas de «La protection des civils », quand Alain Dédou de Danish Dimining Group (DDG) s'est appesanti sur la sécurité communautaire. Enfin, «Droits de l'homme et élections : exercice de droit indispensable», a été traité par Salvator Hatungimana de la Police des Nations Unies (UNPOL).

Au terme de leurs travaux en groupes de travail, les participants à l'atelier ont pu ainsi relever les problèmes qui rendent difficiles les rapports entre les forces de sécurité et les populations. Au titre des difficultés énumérées, figurent entre autres la persistance de l'insécurité malgré la présence des forces de l'ordre ; la partialité de celles-ci dans la gestion des conflits, le racket, le manque de collaboration des populations civiles et la persistance des rancunes nées de la crise post-électorale.



Au regard de ces problèmes rencontrés, les forces de sécurité et les populations ont pris des engagements qui portent sur le renforcement de la collaboration entre les deux entités, la promotion de la sensibilisation plutôt que la répression et l'usage du bon ton et de la courtoisie dans leurs rapports.



Enfin, au titre des recommandations, les participants ont sollicité l'appui de l'ONUCI pour l'intensification de ce type d'atelier afin de faciliter le rapprochement entre les forces de sécurité et les populations. A l'Etat, ils ont demandé de doter les forces de sécurité de moyens logistiques et en armements pour un meilleur exercice de leurs missions et de sensibiliser les populations sur les textes et les lois.



A l'ouverture comme à la clôture de l'atelier, le Sous-préfet de Bagohouo, Désiré Tanon, qui assurait l'intérim de son collègue de Guézon, a exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI pour son appui multiforme aux populations de Côte d'Ivoire, avant de rappeler aux participants la nécessité de préserver une coexistence pacifique entre eux.



Quant au chef de la délégation du Système des Nations unies, Ramillo Rudaragi, il s'est félicité de la pertinence des recommandations et engagements pris par les participants à l'atelier. Puis, il leur a laissé entendre que les Nations Unies soutenaient pleinement leur initiative.



Dans l'après-midi, un match de football opposant les équipes Guézon A dite « Réconciliation » et Guézon B dite « Paix » a vu la victoire de la « Réconciliation » (2 à 1), qui a remporté le trophée mis en jeu par l'ONUCI.